Franck Zimmer d’un rien

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Le Castelroussin (12 v, 3 n) est devenu champion de France des moyens, le 24 juin, à Massy, en battant Kalilou Dembele (8 v, 2 n, 4 d) à l’issue d’un verdict partagé (96-94, 96-94, 94-96) révélateur d’un duel indécis qui n’a pas atteint des sommets.

Kalilou Dembele prenait d’emblée les commandes de la confrontation, certes sans se précipiter mais en se découvrant en sortie d’échanges. Pareil scénario convenait à Franck Zimmer qui tournait posément et contrait avec sa droite. Le Massicois était pétri de bonnes intentions mais un tantinet trop lent, tant gestuellement que dans ses déplacements, pour surprendre son rival. Il n’imprimait pas suffisamment de variations de rythme et désaxait trop rarement, si bien qu’il était aisément cadrable par le Castelroussin.

Heureusement pour le Francilien, le visiteur avait le tort de trop accepter le combat de près et les inévitables accrochages qui allaient avec. Ce qui rendait fou de rage son coin. En effet, dès que Franck Zimmer restait à sa distance, donnait son jab et ne venait pas s’empaler tête la première sur son contradicteur, il prenait l’ascendant. Le problème, c’est qu’il le faisait avec une parcimonie qui l’empêchait de véritablement se détacher. Non seulement il reculait, au grand dam de ses coachs, mais il n’était pas réellement actif lorsqu’il enclenchait la marche arrière. Se contentant du minimum syndical dans ses remises alors qu’il était techniquement plus précis, le Berrichon donnait la mauvaise impression de ne pas toujours en faire assez. Ce qui s’avérait d’autant plus surprenant qu’il se voyait offrir là sa deuxième chance nationale d’affilée après avoir été battu en championnat de France par Moughit El Moutaouakil, en mars dernier.

« J’y vais pas à pas et on verra où cela me mènera »

Au contraire du local qui avait le mérite de faire preuve de davantage d’entrain mais de manière désordonnée, si bien que nombre de ses offensives étaient bloquées ou trouvaient le vide. Autant l’Essonnien était constant dans ses efforts, autant Franck Zimmer, entre deux changements de garde, alternait le bien et l’inefficace. Le bien quand il se décidait à combiner et à enchaîner des deux mains, l’inefficace quand il empruntait les grandes largeurs et se faisait surprendre par des accélérations brutales de son adversaire en crochets des deux mains. Conscient qu’il lui fallait prendre l’initiative et être plus volontaire au moment de répliquer, le pugiliste de l’Indre se montrait plus incisif pour endiguer le pressing accru de son contradicteur dans les deux ultimes rounds. Un sursaut d’orgueil aux allures de supplément d’âme que les juges récompensaient en lui octroyant une victoire sur le fil tant les débats avaient été serrés.

Le vainqueur ne pouvait que s’en réjouir : « Je pense que ce qui a fait la différence, ce sont les coups nets que j’ai donnés. J’ai vu que contre lui, cela ne fonctionnait pas d’avancer. J’ai donc fait les dix rounds sur les jambes. Je suis content. Cette ceinture, je la mérite ! Cela faisait longtemps que je l’attendais. Je suis hyper heureux. Je ne me projette pas. J’y vais pas à pas et on verra où cela me mènera. »

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