Franck Petitjean défait avec honneur

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Le désormais ex-champion d'Europe des super-légers (24 v, 7 d, 3 n) a cédé sa ceinture à l’Anglais Adam Azim (10 v), qui l'a vaincu par arrêt de l'arbitre (10e), le 18 novembre, à Wolverhampton.

Conscient de la force de frappe du challenger, lequel avançait en donnant son gauche au corps pour, ensuite, tenter de passer sa droite au visage, le Français se montrait opportunément très mobile, se déplaçant sans cesse latéralement. Bien que plus grand, c’est l’Anglais qui avançait et le Tricolore qui s’efforçait d’alterner distance - mi-distance en ressortant immédiatement. Comme prévu, les coups du Britannique s’avéraient très secs et jaillissaient mais, dans un premier temps, ne touchaient que très ponctuellement le tenant, extrêmement vigilant défensivement, les mains bien hautes et le buste en rotation. Adam Azim n’était pas très inspiré, travaillant de manière assez stéréotypée, en n’enchaînant peu et en ne misant que sur son bras arrière.

En revanche, il se révélait de plus en plus efficace. A partir du troisième round, la physionomie des débats changeaient au demeurant progressivement de tournure. Le débit quasi-ininterrompu du sujet de Sa Gracieuse Majesté, doté d’une appréciable vitesse de bras, commençait à payer. Il touchait de plus en plus fréquemment. Surtout, le fausse garde parisien ne parvenait pas à s’approcher de son rival pour remiser et le contrer efficacement.

Les minutes défilaient et le local accroissait son emprise sur le match. Dans la cinquième, il piquait au foie le champion, lequel était compté. Le sixième opus était tout autant à l’avantage d’Adam Azim qui prenait ses aises et proposait enfin des combinaisons plus longues et plus abouties. Même ses jabs faisaient des dégâts, autant que ses crochets gauche saignants. Heureusement, le visiteur, bien que parfois malmené et acculé dans les cordes, faisait parler sa condition physique irréprochable pour continuer à boxer sur les jambes et à boquer autant que possible.

La fin de la confrontation était du même acabit. Sans jamais se jeter ni confondre vitesse et précipitation, le British poursuivait sur sa lancée, marquait les points qu’il fallait, ajoutant les uppercuts à sa panoplie. Jusqu’à ce qu’une ultime série à la face, dans la dixième reprise, ne contraigne le Francilien à poser un genou à terre. L’arbitre percevait que le champion était à bout de ce qu’il pouvait encaisser et l’arrêtait sagement. Bien que vaincu, Franck Petitjean a été jusqu’au bout fidèle à lui-même : digne et formidablement courageux.

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