TQO de Londres : Bennama et Kistohurry iront aux Jeux

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Les deux Tricolores n’ont pas failli et ont arraché leur billet, mardi 17 mars, dernière journée du TQO avant que celui ne ferme ses portes et se poursuive, au stade où l’on en est resté, dans quelques semaines, quand le pic de l’épidémie de coronavirus qui sévit en Europe sera passé.

Billal Bennama (-52 kg) n’avait qu’un duel à gagner, en huitième de finale, pour décrocher le précieux sésame. Plus facile à écrire qu’à faire. Toujours est-il que le Blagnacais a, une nouvelle fois, été à la hauteur dans un grand rendez-vous en dominant sans discussion (5-0) l’Allemand Hamza Touba qui possède la même morphologie longiligne que lui. « Au début, Billal a été un peu brouillon car comme tout athlète à ce stade de la compétition, il a été pris par l’enjeu, admet John Dovi, manager général de l’équipe de France senior masculine. Il n’avait pas envie de se rater, si bien qu’il a parfois eu tendance à confondre vitesse et précipitation. On a senti son tempérament déterminé mais il a été moins en maîtrise qu’à son habitude. Il a d’ailleurs pris quelques coups à cause de moments d’inattention. Il était tellement dans l’engagement et mû par l’envie de se qualifier qu’il en a parfois oublié la gestion et l’analyse, en somme, de poser sa boxe. Cependant, il a fait la différence en construisant avec son direct du bras avant mais, surtout, parce qu’il a été le plus incisif et le plus précis. C’est lui qui a touché le plus souvent dans la mesure où il a été très offensif. Il a d’ailleurs avancé durant quasiment tout le combat, lequel a été engagé. » Dans le troisième round, Hamza Touba a, de surcroît, baissé pied physiquement tandis que le Français, lui, a veillé à demeurer actif. Une constance qui valait bien un visa pour le Japon.

« Samuel a fait ce qu’il fallait »

En compagnie de Samuel Kistohurry (-57 kg) qui a nettement battu (5-0) le Belge Vasile Usturoi, également en huitième de finale. Un rival qu’il connaissait puisque ce dernier était déjà venu mettre les gants à l’Insep. Pour en venir à bout, l’Aquitain a exploité ses atouts : il a été compact et s’est appuyé sur un style très proche des standards de la boxe pro. « Samuel a été très agressif et l’a emporté à l’issue d’un combat enlevé et très engagé, en particulier durant la première reprise au cours de laquelle les deux boxeurs se sont échangés des coups très durs, raconte John Dovi. C’est ce qu’il fallait contre Vasile Usturoi qui esquivait, remisait, était très mobile sur ses appuis et doté d’un bon coup d’œil. Au début, Samuel a eu du mal à trouver sa distance et dès qu’il y ait parvenu, il a durci les échanges. Il s’est livré à un travail corps-face en donnant des séries longes. Il était toujours sur l’homme pour pouvoir déclencher. C’est, en outre, lui qui était le plus déterminé et le plus puissant, ce qui explique que le Belge ait progressivement craqué et soit devenu moins précis. » En clair, le sociétaire de l'Ussap Boxe de Pessac « a fait ce qu’il fallait en répondant présent physiquement, techniquement, tactiquement et mentalement ». Chapeau !

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