Du Boxam au Tournoi Alexis Vastine

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Alors que débute, ce mercredi, à Nantes, la première édition du Tournoi international Alexis Vastine, les Bleus ont effectué leur rentrée au début du mois, au Boxam, en Espagne. Un rendez-vous lors duquel ils se sont montrés plutôt à leur avantage et qui augure, pour les intéressés, des prestations plus abouties en Loire-Atlantique.

Ce rendez-vous en terre ibérique marquait un reprise de la compétition après de longue semaines de confinement et un retour progressif à l’entraînement. Dans ce contexte, « les filles ont néanmoins répondu présent, ce qui nous a permis d’évaluer leur niveau sur divers plans, se félicite Anthony Veniant, entraîneur national en charge du collectif féminin senior. On en sait plus où l’on en est. On aurait pu être inquiet, or, je suis plutôt rassuré. Nous ne sommes pas encore au top puisque nous amorçons la préparation mais dans l’ensemble, ce n’est pas mal. » Reste que la pandémie de Covid-19 continue d’impacter les épreuves sportives. Cela a été le cas de l’autre côté des Pyrénées où le nombre de participants était inférieur à d’habitude avec, à la clef, moins de tours au programme et donc de possibilités d’enchaîner les oppositions. En revanche, l’adversité était réelle chez les féminines grâce, notamment, à la venue des Américaines au style toujours un peu spécial et auquel nos représentantes n’ont pas l’habitude de se confronter régulièrement. La délégation tricolore comprenait sept athlètes. Le staff avait en effet choisi de doubler dans les catégories à forte concurrence, en particulier en -51 kg, en -57 kg et en -69 kg.

« Mona et Amina demeurent dos-à-dos »

En -51 kg justement, Wassila Lkhadiri s’est parée d’or en triomphant successivement de trois Ibères. « Son niveau a progressé de match en match. Wassila a fait montre de plus en plus d’agressivité tout en développant ses qualités technico-tactiques pour marquer sa suprématie », se félicite Anthony Veniant. Quant à Romane Moulais, elle a été éliminée dès les quarts de finale. En -67 kg, Mona Mestiaen et Amina Zidani étaient engagées. Pour autant, ce tournoi n’a pas franchement été l’occasion, pour l’une ou l’autre, de prendre l’ascendant dans la mesure où elles ont toutes deux perdu en demi-finale. « Cependant, elles n’ont pas démérité, nuance Anthony Veniant. On est sur une recherche de réglages en compétition avec un manque de rythme et de précision. Mona et Amina demeurent dos-à-dos après s’être inclinées suite à des prestations de niveau égal. »

Autre binôme en lice, Émilie Sonvico et Shannon Touré, en -69 kg. Après une entrée en matière brouillonne, la première a cédé, en finale, devant l’Américaine Jones Oshae Lenae. « Émilie a eu de bonnes réactions mais elle a manqué de continuité dans ses actions. Elle a eu tendance à stopper son élan alors qu’elle prenait la mesure de sa rivale. Elle a trop voulu attendre, si bien que Jones Oshae Lenae a donné l’impression qu’elle prenait les commandes de la confrontation, ce qui nous a sans doute coûté la victoire », commente l’entraîneur national. Shannon Touré a, quant à elle, cédé contre cette même Américaine mais sans avoir failli. « J’ai été satisfait de sa prestation qui a été supérieure à ce que l’on pouvait attendre, se réjouit Anthony Veniant. Même si elle a encore besoin de s’aguerrir sur le plan physique, Shannon ne s’est pas démontée et a eu du répondant devant une fille très expérimentée. »

« Le professionnalisme et le sérieux de Maïva Hamadouche »

Enfin, en -60 kg, comme on s’en doutait, oserait-on écrire, Maïva Hamadouche est, elle aussi, montée sur la plus haute marche du podium en ayant battu et fait compter deux fois, en demi-finale, l’Américaine Ellis Rashida Quante, médaillée de bronze lors des derniers Mondiaux. « C’est très satisfaisant, insiste Anthony Veniant. Maïva a fait la différence grâce à son travail habituel en puissance. Cela démontre également son professionnalisme et son sérieux car elle a continué à s’entraîner régulièrement même durant le confinement. Avec elle, nous sommes dans une démarche d’adaptation et d’optimisation qualitative pour qu’elle puisse allier haut débit de coups et efficacité maximale et ainsi éviter que, dans la précipitation, des coups n’atteignent pas leur cible. »

Les garçons étaient également présents en Espagne mais dans une configuration réduite pour cause de contamination de certains à la Covid-19. Seul un duo était donc dans la partie avec, tout d’abord, Théo Ticout (-52 kg), membre du collectif relève Paris 2024. Sorti sans avoir passé un tour, « Théo, qui est en période d’apprentissage, va devoir travailler l’ensemble des fondamentaux techniques pour passer un cap », explique l’entraîneur national, Mohamed Boulakhras. Plus aguerri, son compère Moreno Fendero (-75 kg) s’est, lui, hissé jusqu’en finale où il n’a pu réellement défendre ses chances devant le local Cuadrado Entrena Miguel. Et ce, en raison d’une blessure au biceps contracté durant le précédent combat. Dans ces conditions, il a donc préféré jouer la prudence en se contentant de mettre l’accent sur la mobilité et les moyens de défense. « Théo et Moreno ont ressenti un manque de repères et de sensations, explique Mohamed Boulakhras. À quelques mois d’échéances importantes, dans un contexte sanitaire compliqué, nous espérons pouvoir continuer à participer aux différentes compétitions du calendrier. » Rien n’est moins sûr.

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