Les premières sessions de ce cursus, lancé et animé conjointement par Laurent Boucher et Franck Romeo, connaissent un vif succès au point de se faire une place dans l’offre de formations inhérentes au noble art en particulier et aux sports de combat en général.
22 participants lors du premier stage, les 16 et 17 novembre ; 18 lors du deuxième, les 7 et 8 décembre alors que la grève des transports sévissait ; deux prochains rendez-vous, respectivement les 25 et 26 janvier et les 15 et 16 février, toujours à Saint-Denis, non loin du Stade de France1 : pas de doute la formation de cutman répond à un besoin évident. Ses promoteurs n’excluent d’ailleurs pas d’opter pour un rythme mensuel si la demande continue d’être régulière et conséquente. La FF Boxe ne s’y est pas trompée en s’associant dès le départ au projet initié par Laurent Boucher et Franck Romeo, lesquels sont les deux intervenants majeurs épaulés par le Docteur Amine Mokhtar Benounane, médecin de la Ligne nationale de boxe professionnelle (LNBP).
Chaque regroupement se décline de la même manière avec un total de seize heures de cours. La première journée est principalement axée sur la théorie. La deuxième privilégie la dimension pratique dans tous les aspects du soin et de la préservation de l’intégrité physique des athlètes, qu’il s’agisse de soigner une plaie ou de savoir bander les mains comme il convient pour préserver les métacarpes. « On aborde toutes les facettes du métier en rentrant vraiment dans le détail, insiste Laurent Boucher. On explique, par exemple, pourquoi et comment un hématome se forme, les fondamentaux dans la manière de traiter une hémorragie etc. Le volet médical est essentiel. »
« Il est important pour nous de travailler avec la FFBoxe »
Le public, lui, est assez hétéroclite. Il comprend des entraîneurs fraîchement diplômés désireux, à terme, d’être en capacité d’officier, de manière complémentaire , dans le coin en tant que soigneur. Même chose concernant les techniciens plus aguerris qui sont là pour valider et étoffer leurs compétences dans le cadre d’une sorte de formation continue volontaire. Conséquence : le niveau de connaissances de la fonction et le nombre d’idées reçues plus ou moins exactes varient au regard du vécu des uns des autres qui peuvent aussi être kinésithérapeutes. Tous ne sont pas exclusivement des adeptes de la chose pugilistique mais sont, pour certains, issus de disciplines diverses, notamment du MMA.
Plus largement, la FFBoxe, qui a facilité la mise en place de cette formation, entend enfoncer le clou afin, qu’à terme, le statut de cutman soit pleinement reconnu dans le Code sportif de la boxe professionnelle et dans celui de la boxe amateur. « Nous sommes ouverts à tous, rappelle Laurent Boucher. Par ailleurs, il est important pour nous de travailler avec la FFBoxe. Même si rien n’a encore été arrêté, la possibilité a été évoquée d’inclure une module sur ce sujet dans le cadre du cursus menant à la délivrance du prévôt fédéral. Il est en effet indispensable que tout entraîneur ait des notions relatives aux soins à apporter à un boxeur ou à une boxeuse dans le cadre de la pratique compétitive. »
Les inscriptions sont encore possibles. Renseignements : www.formation-cutmen-nationaux.com (site Internet) ou cutmen-nationaux@gmail.com (mail).