Florian Montels, ce francophone

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Devant son public, l’Agathois (19 v, 2 n, 2 d) a livré, le 28 février, une prestation pleine et rigoureuse pour venir à bout, aux points, à l’unanimité des juges (99-91, 99-91, 99-91), de Kevin Escanez (8 v, 1 n, 2 d) et s’emparer de la ceinture WBC francophone des plumes. Le voilà dans le top 30 de cette prestigieuse fédération mondiale.

Le combat démarrait comme on l’espérait, de manière enlevée, les duellistes épargnant le public d’un round d’observation. Les débats avaient beau être enlevés et relevés, leur premier mérite était d’être fluides et quasiment jamais ponctués d’irrégularités. Les échanges, qui se déroulaient pour l’essentiel à mi-distance, étaient en effet limpides entre des athlètes nullement enclins à truquer.

C’est néanmoins Florian Montels qui marchait l’essentiel du temps sur Kevin Escanez. Lui qui vient de la catégorie supérieure faisait parler sa plus grande puissance. Il était en outre plus actif et varié dans sa boxe, alternant les combinaisons à base de crochets et d’uppercuts. Les mains bien hautes, faisant un pas de retrait lorsque cela s’imposait, c’est lui qui touchait le plus lourdement sans négliger les moyens de défense. Tout aussi valeureux, Kevin Escanez n’était pas en reste et proposait une réplique de bonne facture. Néanmoins, il pâtissait de son manque de force physique. Non seulement il débitait moins mais ses frappes avaient donc moins d’impact. Trop souvent sur le reculoir sans pour autant subir franchement, il ne trouvait pas la solution sur le plan tactique, ne réussissant que trop sporadiquement à cadrer Florian Montels. Peut-être aussi parce que ses remises en ligne, si elles avaient le mérite de la constance, étaient trop prévisibles pour surprendre son rival, lequel était plus varié dans sa boxe et plus complet, en particulier dans ses déplacements et avec sa mobilité du buste.

« A court terme, j’aimerais disputer un titre continental »

Contrairement à son courageux contradicteur, l’Héraultais imprimait des changements de rythme tout en enchaînant plus fréquemment avec précision et sans se désunir. En somme, quand le Phocéen était appliqué, l’Agathois, lui, était inspiré au point de finir en trombe une confrontation qu’il avait menée de but en bout. En atteste le pointage au terme des quatre opus initiaux qui le voyait posséder quatre points d’avance (trois fois 40-36). Un écart qu’il creusait au fil des reprises pour triompher avec la manière.

« Je savais que Kevin a du métier et une grosse carrière en pieds-poings. Il est dur au mal et l’a prouvé ce soir, expliquait, au micro de la chaîne Sport en France, le vainqueur, toujours aussi fair-play. Il faut être deux pour faire un bon combat. Il a été bon et je l’ai aussi été. J’ai fait ce qu’il faut. Le meilleur a gagné. Je suis super content et fier d’avoir remporté cette ceinture. J’ai appliqué les consignes de mon coin, c’est-à-dire aller un peu à la guerre au début et, une fois que j’avais pris l’ascendant sur les bulletins des juges, le laisser venir et le contrer sans prendre de risque. A court terme, j’aimerais disputer un titre continental, celui de l’EBU ou de l’Union européenne. »

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