L’Héraultais (24 v, 2 n, 2 d) tentera de donner une autre dimension à sa carrière en briguant, ce samedi, à domicile, à Agde, le titre vacant de l’UE des super-coqs. Pour cela, il lui faudra venir à bout du dur Arménien établi en Belgique, Geram Eloyan (8 v, 4 d).
Florian Montels défie les lois de la nature. Alors que le temps passe, il ne cesse de descendre de catégorie, lui qui a commencé sa carrière pro en légers puis a été champion de France des super-plumes en 2018 avant de s’adjuger, en 2020, la ceinture WBC Francophone des plumes. Le voilà, à présent, sur la scène continentale en super-coqs sans, de surcroît, que la descente sur la balance n’ait été un chemin de croix. « Je me sens très bien en super-coqs, à la fois plus rapide et plus sec », se félicite le Français. Lequel sait ne pas être un immense frappeur et en avait assez de se retrouver devant des rivaux vraiment beaucoup plus lourds que lui tant ils reprenaient du poids entre la pesée et le jour du combat.
Une préparation avec la… Légion étrangère
L’Agathois se méfiera du punch de son rival un peu plus grand que lui, qui a remporté sept de ses huit succès avant la limite et n’aime rien tant que de délivrer des coups larges, parfois à la godille. « Je serai attentif aux moyens de défense car c’est un frappeur. Pour le reste, je me comporterai en challenger », suggère, sibyllin, l’Azuréen qui ne s’est pas économisé lors de la préparation puisqu’il a travaillé l’aspect physique avec la… Légion étrangère. Sur le strict plan pugilistique, il a notamment mis les gants avec Hugo Legros. Contre Geram Eloyan, il s’agira de faire montre des progrès accomplis ces derniers mois, aussi bien en ayant une garde moins perméable qu’en étant capable de débiter encore plus qu’auparavant. « Techniquement, je ne fais pas spécialement de nouvelles choses. Ce n’est pas à mon âge (trente-deux ans, N.D.L.R.) que je vais changer de style de boxe, sourit le protégé des frères Patrac. Je m’efforce d’améliorer mes points forts et de gommer mes défauts. »
Après tant d’années d’attente, l’enjeu sera de taille au Palais des Sports d’Agde. Néanmoins, il ne bridera pas le Sudiste. Au contraire : « Je suis dans un bon état d’esprit. Monter sur le ring sera une libération. Je ne suis absolument pas stressé ou tétanisé », assure Florian Montels qui travaille toujours pour le Groupe Nicollin mais qui n’est plus éboueur derrière un camion. Il conduit désormais des nettoyeuses de ville, ce qui est moins usant pour l’organisme. En outre, le Groupe Nicollin s’est montré extrêmement facilitant pour permettre à son salarié modèle de s’entraîner à sa guise aux horaires qui lui convenaient tout en bénéficiant de jours de repos. Bref, tous les feux sont au vert.
