Euro U23 : Ca passe pour Izaya Gaucher, pas pour Mayssoun Bourega

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Les deux Tricolores en lice lors de la deuxième journée de l’Euro U23, à Budapest, ont connu des fortunes opposées, en huitièmes de finale de la compétition.

Vainqueur (5-0) du Turc Kirkgözler Baran, Izaya Gaucher (-55 kg) a fait montre d’une appréciable intelligence de ring. « Nous avions remarqué que le Turc est plus à l’aise quand il s’agit d’avancer ou de reculer en ligne que lorsque son adversaire se déplace latéralement ou qu’on le surprend avec des attaques d’un ou deux coups avant de sortir sur les côtés, décrypte l’entraîneur national, Kamel Hasni. C’est ce qu’Izaya a mis en place, surtout dans le troisième round au cours duquel il a fait parler sa mobilité. Lors des deux premiers, il s’est efforcé de finir les actions en remisant, sachant que c’est souvent le Turc qui déclenchait le premier pour imposer sa boxe offensive. Cependant, Izaya a aussi parfois pris l’initiative. » A la clef, une prestation aboutie. « Il a été propre dans ce qu’il a produit. Il a très bien géré les choses. Ce qui est d’autant plus remarquable qu’il s’agissait de son premier grand championnat et qu’il a peu de vécu international car il n’a que dix-neuf ans », insiste l’entraîneur national.

En revanche, la compétition est déjà terminée pour Mayssoun Bourega (-51 kg) qui a cédé (3-2) devant la Polonaise Natalia Kuczewska. Cette dernière « est plus expérimentée et plus petite que Mayssoun, précise l’entraîneur national, Elias Friha. La consigne était donc de la garder à distance. Malheureusement, Mayssoun était un peu souffrante et donc pas dans la plénitude de ses moyens. Si bien que dans le premier round, elle n’a pas imprimé suffisamment de rythme et était trop dans l’attente. Elle ne faisait pas en sorte de faire déclencher son adversaire et elle-même ne débitait pas assez. Elle avait tendance à donner des coups uniques, si bien que ses actions manquaient de continuité. Enfin, quand la Polonaise contrait, Mayssoun ne montait pas suffisamment les mains en sortie d’échange. Après avoir perdu la première reprise, on lui a demandé, dans la deuxième, de mettre davantage la pression sans se jeter mais, là encore, elle a manqué de timing avant que la fatigue ne se fasse sentir au troisième round. » Résultat : une défaite frustrante qui, de l’aveu d’Elias Friha, « est une déception dans la mesure où l’on attendait mieux de Mayssoun ».

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