Si Momir Trbic (-71 kg) s’est incliné sans discussion, le 14 avril, en seizième de finale de la compétition qui se tient à Sofia, Kaelya Mopin (-52 kg), elle, n’a pas tremblé et l’a emporté avec la manière, en huitième de finale
Momir Trbic (-71 kg) faisait ses débuts dans un grand championnat international devant l’Irlandais Bobbi Duggan Flood, plus grand que lui. Le Britannique a fait la différence d’entrée : « Il a d’emblée été plus explosif, plus sec dans ses frappes et plus entreprenant, raconte l’entraîneur national, Mohamed Taleb. Bobbi Duggan Flood a pris un ascendant psychologique dès le début. En outre, il a aussi bien boxé en avançant qu’en reculant. Ses crochets larges étaient puissants. Quand Momir se déplaçait, il n’était pas suffisamment actif, ce qui permettait à son adversaire de le cadrer. Et lorsqu’il avançait, il se faisait cueillir. Il aurait dû effectuer davantage un travail de feintes, soigner ses préparations d’attaque et plus provoquer l’Irlandais. A cause de son manque d’expérience et de maturité, Momir n’est jamais parvenu à trouver la solution et a perdu confiance en lui. Ce qui explique qu’il n’ait pas été en mesure de reproduire tout ce qu’il sait faire habituellement sur le plan technico-tactique. Il était très stressé et bloqué, au point de ne pas réussir à appliquer les consignes, lesquelles consistaient à en découdre en séries, à ne pas se laisser faire, à multiplier les esquives rotatives et à gagner du terrain en ayant les mains bien hautes. Momir a perdu contre lui-même. Cette défaite (5-0) sera formatrice. »
« Ce qu’a fait Kaelya Mopin est magnifique »
En revanche, Kaelya Mopin (-52 kg) n’est pas passée à côté contre la locale de l’étape, la Bulgare Margaret Lamber Esther. « Ce qu’elle a fait est magnifique. Elle m’a épaté sourit Mohamed Taleb. Elle a engagé le combat dès le début pour montrer que c’était elle la patronne sur le ring. Même si, parfois, elle a eu tendance à débiter en continu, sans toujours être efficace, notamment en corps à corps, elle s’est bien ressaisie en désaxant pour ne pas rester en face ni accepter la bagarre. Elle a laissé venir la Bulgare, laquelle ne faisait qu’avancer en ligne et maintenir un pressing constant, pour mieux la contrer. Si bien que Kaelya a gagné haut la main en ayant su s’adapter à sa rivale. »