La première journée de la compétition, qui se tient à Erevan, a vu Djamel Djemmal et Kpassagnon Boli se qualifier pour les huitièmes de finale tandis que Bilal Benali a été éliminé d’entrée. Une cruelle désillusion.
« Bilal Benali a manqué de maturité tactique »
Défait (4-1) par le Moldave Volodymyr Melenchuk, Bilal Benali (-54 kg) « n’a pas fait la différence qu’il aurait fallu faire pour l’emporter, déplore Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes. On lui a demandé de travailler en séries et de doubler ses actions d’autant que ses qualités premières sont l’explosivité et la vitesse. Or, il n’a pas fait sien ce schéma et a, au contraire, souvent boxé sur un ou deux coups, de surcroît, en se faisant contrer derrière. Non seulement il n’a pas fait ce que nous lui avons conseillé mais il s’est avéré incapable de trouver des solutions tout seul. Il s’est vu un peu trop beau. Il a manqué de maturité tactique. Peut-être est-ce dû à l’enjeu et l’accumulation de stress. Toujours est-il que le Moldave a fait ce qu’il fallait pour minimiser la différence de niveau et gagner. Néanmoins, à mes yeux, Bilal n’a pas perdu. Disons que la décision aurait pu pencher dans un sens comme dans l’autre. Elle a forcément goût amer. »
« Djamel à la fois tellement stratégique et technique »
Djamel Djemmal (-57 kg), lui, n’a pas tergiversé pour triompher (5-0) du Biélorusse Yaraslau Vasilyeu qui, à la fin, n’ambitionnait plus que de décrocher la timbale sur un coup. Il a livré une copie très propre en respectant scrupuleusement les consignes, ce qui a comblé d’aise Mohamed Taleb : « Djamel a été à la fois tellement stratégique et technique qu’il a aisément fait la différence. Étant plus grand et plus rapide que Yaraslau Vasilyeu, le but était donc de garder son adversaire à distance en délivrant des séries et en refusant l’affrontement de près. Ce qu’il a fait. Il a été à l’écoute »

« Kpassagnon Boli grandit et ne cesse de progresser »
Kpassagnon Boli (-71 kg) a aussi été à son avantage. Le Francilien a réussi son entrée en matière alors qu’il dispute, en Arménie, son premier grand championnat. Il a, en effet, pris l’ascendant (4-1) sur un autre Biélorusse en la personne d’Uladzislau Kuzniatsou. Seule incartade, le fait d’avoir été compté dans la deuxième reprise pour avoir cédé à la tentation d’aller au bras de fer devant un rival qui n’attendait que ça . Après une remontée de brettelles lors de la minute de repos, le sociétaire du Boxing Beats Aubervilliers est revenu à plus de sagesse et a déclenché de loin. « Kpassagnon grandit et ne cesse de progresser, c’est de bon augure dans l’optique de son passage en seniors, se félicite l’entraîneur national. A lui de ne pas éditer la même erreur. » On ne doute pas que le message soit passé.