Infortunes tricolores à Porec

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En quarts de finale de l’Euro -22 ans, en Croatie, Théo Ticout (-51 kg) et Hugo Grau (-67 kg) se sont tous deux inclinés. L’un et l’autre avaient pourtant les moyens de franchir l’obstacle et de se parer d’une précieuse médaille.

Théo Ticout (-51 kg) avait bien débuté devant le Géorgien Lekso Khasaia. Ce qui était d’autant plus remarquable qu’il s’agissait de son entrée en matière dans le tournoi. « Il a commencé et fini le premier round très fort en étant à la fois le plus précis et le plus rapide. Le problème, c’est que seuls trois juges sur les cinq le lui ont accordé », explique l’entraîneur national, Julien De Santa Barbara. Dans le suivant, le Français a continué sur sa lancée mais en parasitant sa prestation de défauts rédhibitoires, en l’occurrence, un propension à se jeter, à offrir sa tête comme cible, à négliger les moyens de défense en sortie d’action et à tourner du mauvais côté au risque d’encaisser de plein fouet la droite de son rival qui n’en demandait pas tant. Ce dernier, adepte du rentre dedans, s’octroyait les deux derniers opus, quand bien même le sociétaire du Boxoum a-t-il alors fait montre d’un engagement accru. « Si, à nos yeux, Théo a été celui qui a le plus touché, il n’aurait pas dû commettre ce genre de faute ni donner l’opportunité au Géorgien de revenir dans le match et de l’emporter sur le fil (3-2) », déplore Julien De Santa Barbara.

« Hugo a un peu donné le bâton pour se faire battre »

Un scénario cruel qui s’est, hélas, répété avec Hugo Grau (-67 kg) qui recevait la réplique de l’Azéri Nabil Isgandarov, lui aussi enclin à enclencher prestement la marche avant. C’est pourquoi le Vendéen entamait comme il le fallait le duel en contrôlant à distance son contradicteur avec ses directs du bras avant pour, ensuite, enfoncer le clou avec son bras arrière en variant les zones de frappe. Une fois ceci brillamment fait, il n’omettait pas de désaxer dans la foulée. Au lieu de poursuivre dans cette voie royale, le champion de France se mettait à être plus parcimonieux dans ses initiatives. Désireux de récupérer, il voulait gérer à tout prix les débats en temporisant, quitte à se démobiliser quelque peu. Pire, il s’exposait, se faisait contrer au visage et perdait la deuxième reprise. Dès lors, la consigne était claire : en découdre sur les jambes et à distance, piquer comme une abeille sur des combinaisons simples et voler comme un papillon. Mais la fatigue sévissant, le pensionnaire du club Boxe 85 s’écartait du game plan et en décousait les mains basses. Dans la troisième, il se faisait crucifier par un crochet irrégulier car asséné derrière le crâne. Cependant, n’ayant à l’évidence pas récupéré à l’issue du décompte fatidique, l’arbitre décrétait la fin des hostilités. « Hugo a un peu donné le bâton pour se faire battre, convenait Julien De Santa Barbra. C’est une déception. » Et un podium qui s’envole alors que l’affaire était si bien embarquée.

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