Entretien avec Milan Prat

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Ce samedi 26 Février à la cité des congrès de Nantes, L’invaincu Milan Prat (13 v) devait disputer le titre IBF Youth des poids super-welters face à l'Ukrainien Bohdan Shtonda (10 v). Malheureusement, avec le contexte de guerre survenu dans son pays, Bohdan Shtonda ne pourra pas se déplacer. Ce combat* était l'occasion de faire le point avec l'un des plus grands talents de la nouvelle génération tricolore.

Votre adversaire ne peut pas venir, mauvaise nouvelle...

L'évènement est reporté, je suis déçu bien sûr, j'étais prêt et je vais devoir repartir en préparation, ce n'est pas évident. J'attendais ce combat mais nous n'avons pas le choix que de faire avec. Je pense que Bohdan Shtonda aurait préféré être là, en France, plutôt que sous les bombes en Ukraine.

Vous vous étiez préparé en Angleterre pour ce combat, que retirez-vous de cette expérience ?

Que du positif. J’étais à Londres au Pug, un gym dans le quartier de Finchley. J’ai travaillé avec l’entraineur en chef, le réputé Don Charles qui a formé les Dereck Chisora, Dillian Whyte et Anthony Joshua. Il y avait aussi deux préparateurs physiques et bien sur mon coach de toujours, Kassa Barradji qui supervise toujours mes préparations.

J’ai mis les gants avec deux boxeurs invaincus, les poids moyens Linus Udofia (17 v) et Brad Pauls (15 v) et l’expérimenté Asinia Byfiled (15 v, 4 d, 1 n). En toute modestie, je n’ai rien à leur envier, je me suis senti très bien lors de ces bonnes séances de sparrings, je tiens à les remercier pour leur aide. Nous avons pu travailler sur la tactique à appliquer pour le combat. Je suis fin prêt, j’ai hâte d’être sur le ring.

Photo Vincent Fenech

Avez-vous eu des retours de ces partenaires d’entrainements ?

Oui bien sûr. Encore une fois, en toute modestie, ils ont été étonnés par mon niveau de boxe, surtout quand ils ont su que je n’avais que 22 ans. Ce sont des gens plus âgés qui ont de l’expérience, ces compliments font plaisir, bien évidemment.

Justement, comment expliquez-vous cette maturité qu’il y a dans votre boxe ?

Je pense que le fait d’être passé par l’Equipe de France amateur est un facteur déterminant. Cela permet d’acquérir un gros bagage technique et puis vous savez, à chaque tournoi international, nous sommes opposés aux n°1 de chaque pays. Avoir été confronté à l’élite mondiale amateur est un avantage pour réussir en pros.  

Dans quels secteurs estimez-vous devoir progresser ?

Il faut que je travaille ma défense, je dois être un peu plus calme et hermétique. Ce sont les points qu’il faut que j’améliore.

Vous restez sur huit victoires avant la limite, c’est un objectif de faire tomber tous vos rivaux ?

Pas vraiment, je pense que c’est du à une certaine part d’agressivité quand je boxe. Je ne cherche pas systématiquement à « descendre » mon adversaire, c’est quelque chose qui se construit au fil des rounds, en analysant le style, on voit des failles. Sans prétention, je sais que quand je touche, je fais mal mais le KO n’est pas ce que je recherche à tout prix même si je suis très satisfait quand il intervient.

Vous n’avez pas encore perdu un seul round en 13 combats professionnels, quel a été votre plus dur adversaire ?

Ce sont les deux championnats de France. Je pense que ce sont mes deux meilleures prestations, Fouad El Massoudi et Mathis Lourenco avaient envie et ils étaient solides. J’ai gagné avant la limite mais ils ont été présents.

Votre disqualification vient d’être changée en No Contest, une bonne nouvelle ?

Je suis bien sur satisfait, nous avons été agréablement surpris par cette décision. L’explication vient du fait que l’AFLD a notifié à la FF Boxe le contrôle positif de mon adversaire. La fédération a appliqué le règlement et le verdict du combat est donc logiquement changé, je suis ravi et je tiens à remercier la FF Boxe et Mr Nato.

Photo Vincent Fenech

Qu’est-ce qui vous fait pencher vers une ceinture IBF, plutôt qu’une autre ?

Je vous avoue que je boxe et mon staff gère ces choses-là. Cette ceinture était vacante, c’est une opportunité que l’on a saisi. Les ceintures des autres fédérations sont prenables mais celle-là était disponible immédiatement.

Un championnat d’Europe est-il envisageable ?

Je pense que nous allons y penser cette année. Nous travaillons avec Mr Gérard Teysseron, c’est une personne que nous apprécions beaucoup et avec qui nous arrivons à avancer. Nous lui faisons confiance pour défendre nos intérêts à l’EBU.

Est-ce qu’il y a un boxeur que vous aimeriez rencontrer aujourd’hui ?

J’aimerais boxer des hommes d’expérience par rapport à l’Europe, je pense d’abord à l’Espagnol Isaac Real, Orlando Fiordigiglio et puis pourquoi pas le champion de l’Union Européenne Jamal Saïdi ou celui d’Europe, l’Espagnol Kerman Lejarraga.

*Cet entretien a été réalisé mardi, 72h avant l'annulation de la soirée Nantaise

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