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Suite à la propagation de l’épidémie de Covid-19, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que le pays sera de nouveau confiné pour une durée minimale et reconductible de cinq semaines à compter du 29 octobre et jusqu’au 1er décembre. A écouter le ministère, on aurait pu s’attendre à une certaine souplesse qui aurait ménagé nos clubs. Il n’en sera rien, a affirmé le Premier ministre, Jean Castex. Un rétropédalage lourd de conséquences.

En lisant les propos de la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, il semblait plus que probable que la version 2 du confinement ne soit pas aussi stricte que la première et que de réelles opportunités subsistent de s’adonner au noble art. Certes pas pour tout le monde mais pour une part non négligeable de nos licenciés. Tout d’abord, pour l’élite de la discipline ainsi que pour les professionnels qui, de fait, ne cesseraient pas de mettre les gants. « La continuité du sport qui se pratique comme un métier est aujourd’hui assurée. Les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels pourront continuer à s’entraîner. Et ils pourront aussi continuer à faire des compétitions puisque les déplacements pour raisons professionnelles sont autorisés », avait assuré Roxana Maracineanu, lors de l’examen du budget des Sports à l’Assemblée nationale. Un engagement qui a été respecté. Conséquence : les galas de boxe professionnelle se tiendront donc mais uniquement à huis clos.

Autre acquis envisagé, le fait que les moins de 18 ans aient le droit de faire du sport, que ce soit en milieu scolaire ou de manière encadrée au sein d’un club fédéral. Deux cas de figure qui incluaient la boxe. Le tout au nom de la continuité pédagogique des enseignements dont les jeunes sont les destinataires mais également de leur santé physique et psychologique. « Malgré la fermeture des équipements, il y a aujourd’hui la possibilité, dans les zones d’alerte rouge, d’avoir accès à ces équipements pour un certain nombre de publics : les sportifs professionnels de haut niveau, les mineurs et les publics fragiles, ceux qui font du sport sur ordonnance et les personnes handicapées », avait déclaré Roxana Maracineanu sur le site d'RMC Sport . Ce qui faisait penser qu’on laisserait les mineurs s’entraîner au moins en semaine.

Que nenni car lors de sa conférence de presse, le jeudi 29 octobre, destinée à préciser les modalités de l’acte 2 du confinement, le Premier ministre, Jean Castex, a refroidi les acteurs du sport. « Pour les activités physiques, seules les activités pratiquées seul et en plein air sont autorisées, comme le jogging (dans la limite d'une heure et d'un kilomètre autour de son domicile, N.D.L.R.). Les sports collectifs de plein air sont interdits », a-t-il averti. En clair, les clubs fédérés, en particulier ceux de la FF Boxe, ne seront pas autorisés à accueillir des enfants et des adolescents. On imagine le préjudice qu’un tel veto va causer à nos associations alors que la rentrée a déjà été marquée par une baisse notable du nombre de licenciés. Comparé à la même période de l’année, la FF Boxe en déplore d’ailleurs 5 000 de moins, ce qui est loin d’être neutre.

Certes, le décret n°2020-1310 du 29 octobre prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire est venu rappeler les exceptions à cette cessation d’activité quasi-générale. Les établissements sportifs couverts et de plein air pourront continuer d’accueillir du public pour :

- l'activité des sportifs professionnels, de haut niveau et espoirs, autrement dit et comme convenu, les pugilistes professionnels et les membres des collectifs nationaux. Pour ce qui est des pros, l’attestation pourra soit être produite sur la base d’un contrat de travail, soit être délivrée par leur Fédération, laquelle certifiera alors que la personne a bien le statut de professionnel.

- Les groupes scolaires et périscolaires et les activités sportives participant à la formation universitaire. Là, seuls sont concernés les clubs de la FF Boxe proposant déjà des séances en partenariat avec les établissements scolaires pour ce qui est du temps périscolaire et des cours d’Éducation physique et sportive (EPS) dont la boxe est au programme. Un point sur lequel le ministère entend mettre expressément l’accent. Dans cette optique, il « travaille étroitement avec les équipes du secrétariat d’État à la Jeunesse et à l’Engagement, les collectivités et le mouvement sportif pour que les acteurs associatifs dans le milieu du sport puissent venir au soutien des loisirs périscolaires, au sein des accueils collectifs de mineurs, après l’école et le mercredi ». Sachant que « les modalités de partenariat entre les acteurs sportifs et les accueils collectifs de mineurs » doivent « permettre de préserver les groupes d’élèves constitués en classe et garantir l’absence de brassage ». Le tout sous la forme d’une pratique individuelle adaptée au contexte sanitaire.

- Les activités physiques des personnes munies d'une prescription médicale ou présentant un handicap reconnu par la maison départementale des personnes handicapées. Or, à ce jour, très peu de nos clubs accueillent ces deux publics.

- Les formations continues ou des entraînements obligatoires pour le maintien des compétences professionnelles. Ce qui signifie que celles et ceux qui suivent des formations dispensées par ou sous l’égide de la FF Boxe ne verront pas leur cursus interrompu et seront habilités à le poursuivre dans les semaines qui arrivent.

Au final, ces dérogations sont bien maigres. Et si nous ne pouvons qu’inciter nos clubs à les exploiter au maximum, il est clair que l’ampleur de ces restrictions leur porte un rude coup dont il est à craindre que pas tous ne se remettent. C’est pourquoi la FF Boxe pèsera de tout son poids, en particulier au sein du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et auprès du ministère des Sports, pour parvenir à une modulation plus favorable de ce dispositif que nous déplorons dans sa configuration actuelle. Et ce, alors même que nous avons dès le départ tout mis en œuvre pour respecter les protocoles sanitaires successifs et favoriser une pratique qui préserve la santé de ses adeptes.

Les championnats amateurs reportés

Gouverner signifiant prévoir, il convient d’ores et déjà de prendre certaines décisions à titre conservatoire, lesquelles sont de toute façon inéluctables quelle que soit l’évolution des événements. Tout d’abord, le report des championnats nationaux amateurs seniors, juniors, cadets et cadettes. Pour ce qui est des championnats régionaux qui ont déjà eu lieu en tout ou partie, leurs résultats sont entérinés. A l’image des TQO, ils reprendront ultérieurement au stade où ils se sont arrêtés avec, bien sûr, les mêmes athlètes en lice. La CNBA se réunira la semaine prochaine pour étudier le nouveau calendrier des CFA, en concertation avec les organisateurs initialement concernés.

De son côté, le Gouvernement a décrété l’arrêt des compétitions nationales amateurs, seule la participation des athlètes français aux épreuves internationales délivrant des titres (championnats d’Europe, du monde…) étant autorisée. De surcroît, avec l’aval du ministère quand elles ont lieu en dehors de l’espace Schengen.

Un nouveau délai pour les élections dans les organes déconcentrés

Quant aux élections dans les organes déconcentrés de la Fédération, celles qui ne pourront être organisées du fait du confinement bénéficieront d’une nouvelle date limite pour ce faire, laquelle sera arrêtée par le Bureau directeur fédéral prévu le 5 novembre. Il n’en demeure pas moins que l’objectif de voir se dérouler la prochaine Assemblée générale élective de la FF boxe le 20 mars 2021 reste d’actualité.

La continuité est le mot d’ordre

En ces heures sombres au cours desquelles la vie est la priorité de tous, la continuité est le mot d’ordre de la FF Boxe. C’est la condition sine qua non pour ne pas sombrer. En la matière, la Fédération entend donner l’exemple. A ce titre, son personnel assurera une permanence administrative tout au long de confinement que nous souhaitons tous le moins long et le moins éprouvant possibles.

Je mesure combien cette période est ardue pour nos concitoyens et pour vous qui, par votre investissement sans faille, faites vivre la boxe au quotidien sur le terrain. C’est dans l’union et en étant exclusivement mus par l’intérêt général et collectif que nous viendrons à bout de ce satané coronavirus. Il ne nous a fait que poser un genou un terre mais, grâce à l’effort de tous, nous le terrasserons, par KO ou aux points, qu’importe tant la victoire sera honorable.

André Martin, Président de la FF Boxe
tableau mesures sanitaires covid novembre 2020 fmmaf federation arts martiaux mixtes français
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