Emma Gongora vs Elsa Hemat pour la WBC francophone

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Mercredi soir au palais des sports de Marseille, Emma Gongora (2 v, 2 d) et Elsa Hemat (4 v, 5 d, 2 n) se disputeront la ceinture WBC Francophone des poids légers en direct sur Fight Nation.

Elsa Hemat fait partie de l’élite nationale dans la catégorie des super-légers, elle était encore championne de France au mois d’octobre dernier avant de céder sa couronne face à Marion Montanari, sa meilleure « ennemie ». 

Emma Gongora est arrivée comme un ovni dans le monde de la boxe anglaise en tenant tête à l’excellente Rima Ayadi puis en bousculant la star Estelle Mossely en 2020 avant de décrocher avec brio le titre français l’année dernière. Ces deux-là auraient pu se rencontrer dans une autre discipline puisqu’elles sont issues du pieds-poings, un sport où elles ont évolué au plus haut niveau international, glanant ci et là de nombreux titres. Ce championnat WBC Francophone s’annonce spectaculaire et indécis, avec une opposition de styles où le physique et l’expérience seront des éléments prépondérants.

"Le titre européen m’intéresse beaucoup"

Emma Gongora n’a rien laissé au hasard, « ce championnat a été reporte deux fois, avant que la date d’avril ne soit confirmée, indique Emma Gongora. Je me prépare depuis deux mois, en fait je ne coupe vraiment jamais. Même quand je n’ai pas de combat prévu, j’ai toujours quelque chose à améliorer, que ce soit physiquement ou techniquement . Nous avions envisagé un championnat d’Europe mais je n’ai pas disputé assez de combats et il y avait des filles classées devant moi. Cette ceinture WBC est une belle opportunité pour progresser dans les classements ». Emma Gongora et Elsa Hemat ont en commun le fait d’avoir deux entraineurs de premier plan pour les diriger. La marseillaise est entrainée par Louis Lavally et la martiniquaise par Nasser Lalaoui.  « C’est mon coach qui étudie le style d’Elsa et qui met en place une tactique, je ne me focalise pas sur sa boxe, je sais juste que son style est différent du mien ».  La jeune championne, qui exerce le métier de coach sportive, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et elle s’est fixé des objectifs élevés. «Le titre européen m’intéresse beaucoup car c’est une confrontation internationale et j’ai envie de connaitre cela ».  

Elsa Hemat a adopté depuis longtemps un comportement professionnel en étant toujours prête à répondre aux sollicitations intéressantes, « je suis souvent prévenue tardivement, je n'ai su que le 12 mars que je combattrai pour cette ceinture WBC. Je me maintiens toujours en forme, ensuite on finalise les entrainements en fonction de l’adversaire. Je vais boxer dans une catégorie au-dessous de la mienne, vu l’enjeu, nous n’avons pas laissé passer l’occasion mais il y a bien longtemps que je ne suis pas descendue à ce poids-là. » Le défi est périlleux mais Elsa Hemat se dit confiante tout en soulignant les possibles retombées positives en cas de victoire, « ce combat me fait rester active et puis un succès me permettrait de faire autre chose derrière et d’avoir d’autres propositions. Une ceinture WBC, ce n’est quand même pas rien. »

Renverser la table mercredi soir à Marseille

Le style et la fougue de sa rivale d’un soir ne l’angoissent pas car à l’instar d’Emma Gongora, elle laisse  le soin à ses entraineurs d’étudier la boxe adverse, « nous avons axé les trois semaines de préparation en fonction de ce qu’ils ont observé. Du coup cela me permet de travailler sur mes lacunes et de bien organiser ma récupération. Je leur fais confiance, on a toujours géré de cette façon. Je sais qu’Emma Gongora est technique et vaillante, elle a fait un gros combat face à Estelle et nous savons qu’elle a du cardio et du physique. »

Elsa Hemat est responsable sureté à la RATP, il lui faut poser des congés pour préparer ses combats, ces sacrifices consentis  décuplent sa motivation pour renverser la table mercredi soir à Marseille où elle ne sera pas favorite. « Si je gagne, j’espère faire un championnat d’Europe et puis un championnat du monde et si je pouvais faire tout cela en 2022, ce serait formidable », conclut-elle.

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