Elsa Hemat à l’heure de la consécration

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Alors qu’elle avait échoué lors de sa première tentative à ce niveau, en mars 2021, devant Anissa Benyoub, la Martiniquaise (3 v, 2 n, 4 d) n’a, cette fois, pas laissé passer sa chance. Elle s’est emparée de la ceinture nationale des super-légèrs en dominant Marion Montanari (2 v, 6 d) aux points, à l’unanimité des juges (78-74, 78-74, 78-74), le 23 octobre, à Puiseux-Pontoise.

Elsa Hemat occupait d’entrée le centre du ring tandis que Marion Montanari, dotée d’une allonge supérieure, tournait et donnait son direct du bras avant dans l’espoir de repousser et de tenir en respect sa contradictrice. La Rhônalpine s’offrait même parfois le luxe de prolonger le plaisir en passant, dans la foulée, sa droite, voire des crochets des deux mains. Dans le coin, son coach, Patrick Malaizé, épaulé par Newfel Ouatah, appréciait la chose mais demandait à son élève de délivrer plus de coups et de les appuyer franchement.

Il faut dire que dans les deux premiers rounds, la sociétaire du CSL Aulnay-sous-Bois peinait à régler la mire. Ses velléités offensives étaient avérées mais elle avait tendance à se jeter et ne réussissait pas à cadrer avec la précision souhaitée. Son entraîneur, Nasser Lalaoui, lui ordonnait de casser nettement la distance en désaxant et de faire mal en imposant le pressing. Dans la troisième reprise, la Francilienne s’exécutait et prenait l’ascendant en débitant davantage et en variant les cibles, tantôt au corps, tantôt en remontant au visage.

Marion Montanari ne parvenait jamais à reprendre l’ascendant

Marion Montanari remisait comme elle le pouvait mais ses répliques étaient moins incisives que les assauts de sa rivale. En outre, elle avait les mains trop basses en sortie d’échange, si bien qu’elle s’exposait aux contres d’Elsa Hemat, plus puissante mais un tantinet brouillonne. « Sois dure et n’attends pas qu’elle parte pour déclencher », conseillait avec à-propos le staff de l’Aulnaysienne. Plus active et saignante, cette dernière s’y employait avec une louable abnégation tout en agrémentant sa prestation d’opportunes esquives rotatives.

En face, Marion Montanari n’était jamais submergée. Cependant, elle encaissait les droites lourdes de son adversaire sans jamais parvenir à reprendre l’ascendant ni à inverser le cours de débats qui avaient depuis longtemps tourné au bénéfice d’Elsa Hemat.

« J’ai moins de débit mais des coups beaucoup plus efficaces »

Qui pouvait laisse éclater sa joie au micro d’A Boxing Nation : « Je suis très heureuse d’avoir gagné la ceinture. Le combat a été difficile. J’ai eu du mal à trouver du rythme mais mes coups durs ont fait la différence. Pendant la préparation, on a modifié ma boxe pour que je travaille en avançant alors qu’auparavant, j’étais plus styliste. J’ai moins de débit mais des coups beaucoup plus efficaces. Une revanche est prévue le 20 novembre mais ce n’est pas signé. Si cela ne se fait pas, j’aimerais disputer un championnat d’Europe d’ici la fin de l’année, ce serait sympa. »

Marion Montanari, elle, attend le match retour avec impatience et est convaincue qu’elle se l’adjugera. D’autant qu’elle estime le pointage sévère : « A mes yeux, il n’y a clairement pas quatre points d’écart. Je me plie à la décision. Il faut être sportif. Bien joué à elle. Ses coups étaient larges et je les voyais donc arriver. Peut-être aurais-je dû être un peu plus combative à la fin et mettre plus d’intensité. Néanmoins, je suis contente de ma boxe. Je me suis bien sentie sur le ring. J’ai appliqué ce que j’avais prévu et j’ai fait ce que je devais faire. »

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