Pour le titre vacant de champion d’Europe des welters, l’Espagnol Ceferino Rodriguez (28 ans ; 1,75 m ; 24 succès, dont 12 expéditifs et un échec) a vaincu par décision partagée (113-112, 112-113 et 114-112) le Franco-Marocain Ahmed El Mousaoui (26 ans ; 1,82 m ; 24 victoires, dont 6 avant la limite, 1 nul, 3 revers), samedi à Las Palmas de Gran Canaria, une commune de la communauté autonome des Îles Canaries en Espagne. Mais autant l'écrire ici, le Francilien méritait mieux !
Devant près de 4.000 spectateurs, notre représentant a dominé Rodriguez, entraîné par l’Argentin Gaby Sarmiento - meilleur coach du monde en 2010 - une bonne partie du duel. Dans le dernier round, alors qu’il restait douze secondes, El Mousaoui envoyait Rodriguez au tapis, avec deux droites, mais l’ultime coup de gong sauvait le Palmense d’une mise hors de combat. Avant ça, El Mousaoui, plus grand par la taille que son vis-à-vis, prenait l’initiative dès le premier round. Occupant le centre du ring, il travaillait avec sa gauche. L’élève de Nasser Lalaoui et Halim Chalabi, aux bras tentaculaires, continuait de marquer dans les reprises suivantes, tandis que l’Ibère se réveillait uniquement dans les derniers instants de chaque round, pour mieux impressionner les juges.
Crédits photos : Denis Boulanger Presse Sports
Dans le sixième segment, l’arbitre stoppait quelques instants ce championnat d’Europe car Rodriguez saignait de l’arcade sourcilière gauche, une brèche, provoquée par un coup de tête, qui sera bien soignée par le coin espagnol. Après avoir perdu le huitième acte, Ahmed El Mousaoui élevait son niveau dans l’épisode suivant. Avant la dixième reprise, le sieur Sarmiento gesticulait et criait à son boxeur, lui demandant d’en faire beaucoup plus pour gagner. C’est dans cette reprise que le combat basculait, puisque El Mousaoui était sanctionné d’un second avertissement, cette fois pour un coup de coude, qui le laissait au bord la disqualification. Pensant la victoire acquise, Rodriguez se déplaçait d’un côté à l’autre du ring, en espérant qu’arrive vite la fin, tandis que le sociétaire du CSL Aulnay-sous-Bois, qui n’imaginait pas s’incliner, se lançais, dans le douzième et dernier round, à l’attaque…