Le 5 novembre, de l’autre côté des Alpes, le Français (13 v, 2 n, 9 v) a été battu de très peu aux points, à l’unanimité des juges, par l’Italien Luca D’Ortenzi (17 v, 2 d) alors que le titre IBF international vacant des lourds-légers était en jeu.

97-93, 96-94, 96-94 : le score minimaliste qui solde la défaite du Girondin en terre transalpine sonne comme une victoire. « Je sais comment cela se passe à l’extérieur et que le pointage ne pourrait pas basculer en notre faveur, lâche-t-il quelque peu dépité. C’est pourquoi je ne suis allé là-bas que pour le KO. Je suis tout simplement déçu de ne pas avoir réussi à mettre mon adversaire hors combat. »

Mais même sans être parvenu à abréger la confrontation, l’Aquitain estime, et on peut le comprendre, avoir fait ce qu’il fallait pour l’emporter sur les bulletins des officiels : « J’ai avancé et inscrit les touches les plus nettes. C’est moi qui ai fait le boulot et qui ai réellement boxé. Luca D’Ortenzi aussi bon soit-il, s’est, quant à lui, évertué à ne prendre aucun risque. On voyait que sa priorité était de ne pas finir au tapis quitte, pour cela, à être parfois truqueur en accrochant ou en frappant tête en avant, en sachant qu’il ne se ferait pas réprimander par l’arbitre. Dans ces conditions, je ne vois pas comment j’ai pu perdre. »

« Briguer de nouveau ce genre de ceinture »

D’autant que le Tricolore, comme presque toujours plus petit que son rival du soir, a parfaitement mis en place la stratégie convenue. A savoir, imposer un pressing constant tout en étant mobile du buste, histoire de casser la distance sans être une cible aisée à cadrer. « L’objectif était d’avancer et de le faire plier en travaillant au corps afin, qu’au fil des rounds, sa boxe se désorganise et d’avoir des ouvertures de plus en plus franches », confirme-t-il. Seul bémol, une perméabilité défensive récurrente : « Parfois, ma générosité fait que je m’expose inutilement, a fortiori dans la mesure où Luca D’Ortenzi n’est pas un puncheur et ne m’a pas mis sur la défensive. »

Il n’en reste pas moins que la performance du Tricolore est des plus méritoire, puisqu’il n’avait été prévenu que trois semaines avant l’échéance. Il s’était préparé en mettant les gants avec Brandon Deslaurier et Baptiste Castegnaro. C’est Frank Haroche-Horta qui lui avait proposé cette opportunité qu’il n’avait pas hésité à accepter.

Il aimerait, à présent, en avoir d’autres à honorer, de préférence à l’échelon international, lui qui a déjà été sacré champion de France. Mais avant de briguer de nouveau ce genre de ceinture, il aspire à disputer un match de rentrée en vue de renouer avec le succès dans le carré magique.