Dylan Colin avec ses tripes

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Le 9 décembre, à Roland-Garros, le champion de France (14 v) a conservé avec un brio certain sa ceinture nationale des mi-lourds en dominant, aux points (95-94, 95-94, 96-93), Gaëtan Ntambwe (7 v, 1 d).

Le round initial était un canon du genre puisqu’il se résumait à un bataille de jabs durant laquelle les deux protagonistes se jaugeaient. Du moins le croyait-on jusqu’à ce que le tenant délivre une première droite que le challenger encaissait de plein fouet. Une deuxième suivait dans la foulée. Le Lorrain était, la plupart du temps, le premier à déclencher et, surtout, à combiner, commençant au corps avant de remonter au visage. L’Héninois, lui, peinait à cadrer et à toucher, nombre des coups trouvant le vide ou étant bloqués.

Dans la troisième reprise, Dylan Colin se faisait surprendre par un crochet court derrière l’oreille et était déséquilibré. Il se retrouvait au sol en ayant donné l’impression d’avoir glissé. Toujours est-il qu’il était compté. Son adversaire gagnait alors en assurance. Il n’hésitait pas à provoquer avec quelques pas de danse entre deux échanges. Dans chaque coin, on demandait la même chose  : feinter, ne pas se jeter la tête en avant ou encore, bouger le buste.

De fait les débats étaient assez brouillons et linéaires, chacun avançant sur l’autre dans une sorte de à toi, à moi quelque peu monocorde. Reste  qu’au fil des minutes, le Nordiste se montrait plus incisif. Dans le même temps, Dylan Colin était un peu moins actif. Sermonné par ses entraîneurs qui l’enjoignaient « d’aller à la guerre », le Toulois accélérait dans le septième round et faisait nettement reculer son rival. Lequel retombait, de surcroît, dans ses travers défensifs avec une main gauche trop basse qui l’exposait aux cross du champion.

Le neuvième opus donnait lieu à une formidable empoignade globalement à l’avantage du Lorrain quand bien même celui-ci était contraint de réfréner quelque peu ses ardeurs après avoir été contré à la face. Les trois dernières minutes le voyaient avancer tandis que son contradicteur choisissait de tourner et de remiser au risque de se faire malmener et de… s’incliner sur le fil.

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