Tous deux vainqueurs aisés (5-0) de leur seizième de finale, aux Mondiaux de Liverpool, Lounes Hamraoui et Makan Traoré ont montré de très belles choses.
« Lounes Hamraoui a réalisé une prestation intelligente et construite »
Devant le Fidjien Jone Davule, un rival plus petit que lui et plutôt assez timoré, Lounes Hamraoui (-60 kg) a été contraint de prendre l’initiative. Mieux, le Normand « est monté en puissance au fil des rounds en variant sa boxe, en étant mobile et en insistant sur sa vitesse de bras et de réaction, résume Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. En outre, il a bien varié les zones de frappe et quasiment tous ses cross sont passés. Techniquement, il était largement au-dessus. Il l’a emporté en réalisant une prestation intelligente et construite qui lui permet de bien entrer dans ce tournoi. » Surtout, le Rouennais a montré qu’il est capable de bien faire autre chose que ce qu’on lui connaît, lui qui, à la base, est un contreur. « Là, il est allé chercher son adversaire et s’est engagé sans se découvrir, en sortant rapidement de la zone de contact, se félicite Malik Bouziane. C’est une bonne chose d’autant qu’il a dû perdre du poids pour descendre dans sa nouvelle catégorie. Il avait des craintes concernant son cardio or, il n’a connu aucun problème à ce niveau-là, ce qui est, là encore, rassurant. »
« Makan Traoré a boxé relâché sans chercher systématiquement le coup dur »

Les feux sont également au vert pour Makan Traoré (-70 kg) qui a effectué deux très bons rounds devant le Taïwanais Chia-Wei Kan qui n’avait qu’une stratégie en magasin : avancer. Dans ces conditions, le Charentais a classiquement « donné son bras avant pour mieux contre-attaquer avec son bras arrière, détaille l’entraîneur national. Dans la troisième reprise, il a connu une légère baisse de régime sur le plan physique mais il a continué à gérer les échanges et à construire ses actions pour toucher. C’est très satisfaisant, sachant qu’il a boxé en étant relâché sans chercher systématiquement le coup dur mais simplement à toucher. Il faut juste qu’il soit plus efficace quand il délivre son uppercut en avançant et vigilant défensivement lorsqu’il recule dans l’axe en ayant des appuis plus précis afin de mieux accompagner les coups adverses et pouvoir revenir immédiatement derrière. » A bon entendeur