La troisième journée de la compétition a revêtu des allures de dénouement, en particulier dans les grosses catégories. A la clef, des combats serrés et d’excellente facture.
A chaque session, sa surprise. Celle du jour est à mettre à l’actif du poids plume anglais Peter McGrail, double médaillé mondial (2017 et 2019) mais qui, en dépit de son aisance gestuelle, a manqué de percussion face au Hongrois Roland Galos. Ce qui n’a pas été le cas du Français Samuel Kistohurry, vainqueur tranchant de l’Azerbaïdjanais Tayfur Aliyev.
En welters, le sujet de Sa Gracieuse Majesté, Pat McCormack, a, lui, allié esthétique et efficacité pour valider son billet direction Tokyo. Il a été imité en cela par l’Irlandais Aidan Walsh, le longiligne et tentaculaire Azerbaïdjanais d’origine cubaine Lorenzo Sotomayor Collazo qui a joué au chat et à la souris avec le Bélarusse Aliaksandr Radzionau et enfin, par le fausse garde Russe Andrei Zamkovoi dont le bras arrière hyper précis a fait des dégâts. Les légers Sofiane Oumiha et Luke McCormack ont également fait le spectacle en virtuoses des rings qu’ils sont. .
En moyens, deux pugilistes ont vraiment été au-dessus du lot et devraient se distinguer au Pays du soleil levant. Tout d’abord, l’Ukrainien Oleksandr Khyzhniak, champion du monde 2017, qui par son impressionnants débit de coups et sa puissance a cuit à l’étouffée le Suédois Adam Chartoi, disqualifié pour s’être vu infliger plus d’avertissements qu’autorisé. Ensuite, son successeur au palmarès planétaire, le Russe Gleb Bakshi qui a été expéditif en forçant l’arbitre à arrêter son contradicteur, le Bélarusse Vitali Bandarenka.

Les hommes forts étaient à neuf minutes du bonheur
Les hommes forts étaient à neuf minutes du bonheur puisqu’en cas de succès en quart de finale, ils avaient l’assurance de faire le voyage au Japon. En lourds, les heureux élus sont le champion du monde en titre, le Russe Muslim Gadzhimagomedov, ainsi que l’Anglais Cheavon Clarke, l’Espagnol Emmanuel Reyes Pla et l’Allemand Ammar Abduljabbar qui a dominé le Bélarusse Uladzislau Smiahlikau, lequel avait les faveurs des pronostics en tant que médaillé de bronze des Jeux européens. Chez les super-lourds, le dernier carré sera composé de l’Azerbaïdjanais Mahammad Abdullayev, du Russe Ivan Veriasov mais aussi de l’Anglais Frazer Clarke, vice-champion d’Europe 2017, et du Français Mourad Aliev, médaillé d’argent aux Jeux européens en 2019.
Les dames ont vu leurs têtes d’affiche également franchir l’obstacle et entrevoir le Japon. En plumes, l’Italienne Ima Testa, en pleine confiance, a posé, avec son allonge, un problème insoluble à la Croate Nikolina Cacic tandis que la Bulgare Stanimira Petrova a été bien trop rapide et vive pour laisser à l’Anglaise Kariss Artingstall le temps de s’organiser. Quant à l’Irlandaise Michaela Walsh, vainqueur de la Française Mona Mestiaen, elle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin olympique puisqu’elle a pris l’ascendant, dans le style sobre mais sans lacune majeure qui est le sien, sur la Suédoise Stephanie Thour.
