"Du rêve à la réalité"

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Islam Mouklouchev a disputé son dernier combat amateur à Nantes, samedi. Il est désormais le nouveau professionnel de Saint-Maur. Présentation.
 
 
« Islam, comment s'est passé votre dernier combat amateur, le week-end dernier, à Nantes ?
 
- Ça a été un peu chaud ! J'ai perdu aux points, mais face à un adversaire redoutable, Anas Messaoudi, qui a été je crois six fois champion de Belgique et qui a participé aux JO et au championnat d'Europe. Ça se termine malheureusement sur une défaite, mais c'était une belle expérience.
 
- Avancer doucement mais sûrement "Racontez-nous votre parcours…
 
- J'aurai 22 ans le 20 janvier, je suis né à Grozny (Tchetchénie) et je suis arrivé à Châteauroux en 2007 avec ma mère, mon frère et ma sœur. Je mesure 1,67 m et je pèse 66 kg. A Grozny, je pratiquais le karaté en club et la lutte avec des copains. En arrivant en France, j'ai essayé l'aïkido, mais ce n'était pas assez physique pour moi, je n'étais même pas fatigué en rentrant chez moi. J'ai suivi les Rechiev au club de boxe de Déols (qui n'existe plus aujourd'hui) avant d'aller à la Berrichonne pendant six ans, puis à Saint-Maur où je fais ma deuxième année. Je travaille dans un garage où je fais de la mécanique auto. A mon palmarès, j'ai 23 combats chez les amateurs, 16 victoires dont 3 avant la limite et 7 défaites.
 
- Pourquoi avoir choisi Saint-Maur ?
 
- J'avais vu les progrès réalisés par Chamil Khadisov (1) et je savais qu'avec Loïc (Fouré) comme entraîneur, je ne pourrais que m'améliorer. Je le connais depuis longtemps, c'est quelqu'un que j'apprécie et dont j'ai pu suivre une partie de la carrière. Quand je suis arrivé à Saint-Maur, il m'a dit qu'il fallait que je travaille pendant une première année afin de corriger pas mal de choses. Il m'a repris en main, m'a fait changer beaucoup de choses : les mouvements du haut et du bas du corps, la respiration, la stratégie. Je suis petit donc je boxe beaucoup en corps à corps. Avant je me jetais, je donnais trop de coups dans le vide et je me faisais contrer. Il me reste plein de boulot à faire, mais je sens que j'ai avancé.
 
- Que représente pour vous le fait de devenir boxeur professionnel ?
 
- Je ne pensais jamais arriver à cela. Quand je suis monté la première fois sur un ring, je me suis trouvé assez " bof ". Je n'avais pas peur, mais je n'étais pas très à l'aise. Je me suis accroché, beaucoup entraîné en rajoutant même quelques séances de boxe française. Je me suis senti de mieux en mieux, mais pas encore assez pour passer pro. A Saint-Maur, je suis passé à six séances par semaine depuis janvier et maintenant je suis prêt à 100 %. C'est un rêve qui devient réalité, mais je ne me gonfle pas la tête avec cela.
 
- Comment voyez-vous votre carrière ?
 
- Je vais faire mon premier combat lors du gala de Saint-Maur, le 4 février. Je vais encore " booster " l'entraînement à partir de la semaine prochaine pour être au top ce jour-là. J'espère ensuite faire des galas et dans deux ou trois ans, la compétition en critérium. Je voudrais avancer doucement, mais sûrement ».
 
(1) Dont la signature du contrat pro avec le BCC est retardée pour des raisons familiales.
 
Le chiffre 8
 
C'est le nombre de boxeurs professionnels qui ont été licenciés à l'US Saint-Maur. Même si certains n'ont connu qu'une carrière éphémère. Loïc Fouré est bien sûr le plus célèbre d'entre eux, les autres sont : Stéphane Niquet, Victor Garcia, Terry Soutre, Aziz Mahiou, Sylvain Luce et Bilitis Gaucher pour les filles.
 
Propos recueillis par Jean-Marc Le Ruyet
 
Source : La Nouvelle République

 

 

 

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