Doudou Gallois la légende Remoise du noble art n'est plus

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La triste nouvelle a très vite circulé sur les réseaux sociaux entre anciens du Ring Régional de Champagne. Souffrant depuis quelque temps (il n’avait pu venir saluer Daniel Londas lors du récent hommage rendu au RCC par le Cosmo Boxing Reims), Robert Gallois est décédé à l’âge de 82 ans.

On ne l’appelait que Doudou, c’est dire sa popularité, son aura. Le poids welter rémois était un monument de la cité des Sacres dans la droite lignée de Marcel Thil, Jacques Herbillon et de Paul Roux. Hervé Genno qui devait devenir champion de France amateurs a découvert « Doudou » quand il s’initiait à la boxe « à 10 ans » : « J’allais même faire des footings avec lui à la Sablière ».

56 victoires dont 41 par KO, 9 défaites seulement et 2 nuls : même éloquent ce palmarès ne donne qu’une petit idée de la carrière de « Doudou » stars des années charnières entre 1960 et 1970.

Hervé Genno se souvient : « Doudou remplissait le Cirque de Reims jusqu’à la poulaille ! Il fallait faire la queue pour accéder aux buvettes ». Peu de Rémois n’ont pas un jour ou l’autre assisté à un combat de ce champion très proche de son public. En Champagne mais aussi à Paris où au Palais des sports, il affrontera deux fois Marcel Cerdan Jr dans des combats épiques qui ont écrit sa légende.

« Doudou était un battant très organisé. Tout ce qu’il faisait était pensé. Je n’ai jamais revu des KO aussi magistraux. Il avait une gestuelle dont on essayait tous de s’inspirer Comme il n’y avait pas de retransmission télé, j’écoutais ses combats à la radio », raconte Hervé Genno.

Un temps fort : le choc franco-français avec Roger Menetrey – qui fut un peu sa bête noire – perdu en mars 1972 pour un titre européen qui était à l’époque la dernière étape vers un championnat du monde.

Son heure de gloire, Doudou élève des deux Marcel Dalsheimer et Barbier, l’eut aussi un an plus tôt, toujours Paris, face au champion du monde américain Billy Backus, combat perdu là-encore mais après de multiples rebondissements, Backus mettant un genou à terre. Les boxeurs d’outre-Atlantique ne faisaient pas peur au Rémois qui dans la première partie de sa carrière défia aussi Leroy Roberts, John Tiger et Johnny Cook.

Barré par Menetrey, Doudou parvint à devenir champion de France en battant Jean-Pierre Schmitt en mai 1971. Sandro Lopololo (qu’il battit), Bruno Arcari (défaite en fin de carrière)… : le CV de Gallois est associé aux plus grands noms de la boxe de son époque. C’est bien une grande légende du sport rémois qui nous quitte…

Nous présentons nos sincères condoléances à son épouse Marie-Thérèse et sa fille Nathalie.

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