Di Rocco brise le rêve de Lepelley

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

 

Michele "The King" Di Rocco (33 ans ; 1,72 m ; 40 victoires, dont 18 avant la limite, 1 nul, 1 revers) a conservé son titre de champion d'Europe des super-légers en battant par K.-O. dans le huitième round le Saint-Lois Alexandre "Coco" Lepelley (32 ans ; 18 succès, dont 3 expéditifs, 1 nul, 4 revers), hier soir à Milan, une ville d'Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes.

C’est dans un petit théâtre lombard des années 40-50 que ce duel tant attendu pour le titre de champion d’Europe allait se disputer. Une bonne partie du public s’était placée en hauteur soit une bonne centaine, alors que l’autre moitié était assise autour du carré magique. Il était un peu plus de 23 heures, lorsque les deux duellistes faisaient leur apparition sous les applaudissements des aficionados. Pas de round d’observation, le Transalpin Michele Di Rocco, devant son public, était motivé à abréger le combat le plus rapidement. Si sa gauche en ligne venait souvent se fracasser dans la cuirasse  hermétique du Français, ses enchaînements gauches-droites ou ses doubles, voire triples gauches et droites distillées sur tous les angles de tir, arrivaient assez souvent à destination. Ce scénario se répétait inlassablement durant les quatre premières reprises.

"Coco" bien que dominé, faisait preuve de vaillance, et tel un véritable gladiateur, continuait à marcher sur son assaillant. Il faisait front avec ses armes, mais avait bien du mal à trouver la bonne distance face à un "King" mobile, souple du buste, rapide, précis. Cependant, ses larges crochets et surtout ses uppercuts rentrant faisaient parfois douter son opposant. Dans le quatrième acte, le fausse-garde transalpin, sur un crochet gauche rentrant puissant au menton, ébranle le Normand mais ce dernier, tel un roseau, ne plie pas. Mieux, il lui réplique par un enchaînement gauche-droite à la face qui surprend le champion d'Europe en titre. Dans le cinquième, Alexandre Lepelley prend un avertissement faisant suite à plusieurs réprimandes de la part de l’arbitre pour coups donnés derrière la tête lors des accrochages qui furent peu fréquents. Il aurait pu également en mettre un à l’Italien qui le méritait. Dans le sixième round, puis la septième reprise, Michele Di Rocco, éprouve certainement un peu le besoin de respirer.

Il laisse venir son challengeur. Le protégé à Jean Métay et Fabrice Requier, continue sa marche en avant et ses petits coups de patte dont il a le secret, atteignent parfois leurs cibles, malheureusement pour ce dernier, le maître des lieux, en boxeur expérimenté, adroit, vif, et excellent remiseur, stoppe les velléités bas-normandes par de terribles droites, voire gauches en sortie. Dans huitième opus, l’émérite « petit prince » du ring manchois, après avoir essuyé une rafale, tente de se dégager, en lançant ses larges compas, sa droite pas assez repliée, Di Rocco, voit l’ouverture, et cueille le Français sur une terrible droite au front. L’ex-challengeur au titre de champion de France, est knock-out. Ce dernier, éprouvera quelques difficultés à se relever. S’en est fini des beaux rêves du Saint-Lois. C'est sous les applaudissements d’un public de connaisseurs que le Tricolore quitte la scène. Il les a bien mérités car il a offert une belle résistance. Il a parfois fait douter la terrible machine à mitrailler. Di Rocco est un très beau champion qui mérite amplement son surnom "The King".

Par Stéphane Lefeuvre

 

 

 

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram