Deux quarts, deux espoirs

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Si Makan Traoré et Yojerlin Cesar sont toujours en lice pour une médaille, Lounès Hamraoui et Soheb Bouafia ont été défaits en huitièmes de finale des Mondiaux seniors, à Liverpool.

Lounès Hamraoui (-60 kg) a été battu par le Japonais Shunsuke Kitamoto sans que la chose ne soit évidente aux yeux de Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. « Pour moi, Lounès a remporté le premier et le troisième rounds tandis que le deuxième a été équilibré, détaille-t-il. Il devait prendre l’initiative dès le début, en somme, avancer en dédoublant ses attaques ou en effectuant ces dernières en deux temps pour ne pas laisser l’initiative au Nippon. Une consigne qu’il a respectée même s’il y a eu quelque temps morts. Dans la deuxième reprise, qui aurait pu pencher d’un côté comme de l’autre, il a continué mais, encore une fois, les débats étaient plus équilibrés dans la mesure où le Japonais a davantage attaqué même si Lounès n’a pas encaissé de touches nettes ni été ébranlé. Enfin, il a été donné perdant dans le troisième, qui s’est essentiellement déroulé en corps à corps, alors que c’est lui qui a fait le match en étant le plus précis tandis que Shunsuke Kitamoto n’a quasiment rien produit… » On devine aisément la frustration du camp tricolore à l’issue d’un tel scénario.

Devant le Brésilien Isaias Santos Ribeiro, qu’il connaissait pour l’avoir déjà affronté, Soheb Bouafia (-90 kg) devait « rester au centre du ring, le provoquer et le contrer, explique l’entraîneur national. Après le gain au premier round, il a donc poursuivi dans cette voie, à ceci près que le Sud-Américain a exploité ses qualités que sont sa vitesse gestuelle, son coup d’œil, son explosivité et sa mobilité. Il contrait et sortait immédiatement de la zone de contact. Si bien que, derrière, Soheb n’arrivait pas à le toucher et s’est mis à hésiter entre s’engager au risque de trop s’exposer ou laisser venir son adversaire. Il est tout simplement tombé sur meilleur que lui. »

Yojerlin Cesar (-80 kg) n’a pas eu la partie facile devant l’Indien Lakshya Chahar, lui aussi fausse garde, qui n’a pas hésité à s’engager en donnant son bras avant pour mieux passer, ensuite, sa gauche. « Il a eu un peu de mal à entrer dans le combat mais il a su se sortir du piège tendu par un adversaire grand et costaud, sanctionné, dans la première reprise, pour avoir frappé après le break, décrypte Malik Bouziane. Puis, dans la deuxième, Yojerlin a trouvé sa vitesse de croisière et a pu s’exprimer comme il le souhaitait en évitant un maximum de coups grâce à ces retraits et à ses remises. Enfin, dans la troisième, qui s’est déroulée, pour l’essentiel, à mi-distance, l’Indien a légèrement pris le dessus pour avoir davantage conclu les échanges » Qu’importe puisque les jeux étaient déjà faits en faveur du Tricolore qui, de l’avis de l’entraîneur national « a eu un petit coup de mou, ce qui arrive dans un tournoi. Cependant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Yojerlin devra néanmoins être plus vigilant quant aux moyens de défense en fin d’action. »

Autre satisfaction, la victoire nette et sans bavure de Makan Traoré (-70 kg) aux dépens du Philippin Ronald Chavez qui n’osait pas trop pendre les devants. « Makan a bien écouté les directives du coin, se félicite Malik Bouziane. Il est resté au centre du ring tout en étant suffisamment mobile et en parvenant à contrer régulièrement. Techniquement, il était supérieur. Il a d’ailleurs mis de beaux bras arrières ainsi que des uppercuts, de surcroît, souvent en séries. Bref, il a très bien boxé tout en terminant le combat en étant frais physiquement. » De bon augure…

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