Deux de chute pour Sandy Coget

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

 

La Nordiste (8 v, 1 n, 6 d) s’est inclinée aux points, à l’unanimité des juges, face à l’Espagnole Joana Pastrana (9 v, 1 d) alors que la ceinture vacante de championne d’Europe des pailles était en jeu. Elle entend néanmoins poursuivre l’aventure entre seize cordes.
 
 
Bis repetita. Après son échec, aux points, en Italie, le 13 mai 2016, devant la Transalpine Loredana Piazza pour le titre EBU des mouches, la sociétaire de l’École pugilistique courrièroise a de nouveau été déclaré battue sur les bulletins des juges alors que le Graal continental était en vue. Cette fois de l’autre côté des Pyrénées, à Madrid, contre la locale Joana Pastrana. Un verdict que le clan tricolore ne digère pas dans la mesure où la Française estime avoir fait tout le combat en ne cessant d’avancer et d’imposer le pressing afin d’empêcher l’Ibère de faire parler sa puissance. Plus entreprenante, elle a souvent fait mouche grâce à ses séries des deux mains, ses uppercuts et ses directs du bras avant. Même si elle a goûté la droite de sa rivale dans la première reprise, elle a ensuite fait preuve d’une rigueur défensive et d’une maîtrise tactique qui n’étaient pas les siennes il y a encore un an.
 
Visiblement, sa prestation aboutie n’a pas suffi à faire la différence alors que Loredana Piazza a terminé exsangue une confrontation au cours de laquelle elle s’est progressivement délitée physiquement. « Dans le dernier round, elle a même été inexistante. Et les rares fois où elle avançait, Sandy la bloquait, si bien qu’elle n’a eu aucun souci et n’a jamais été mise en difficulté. A mes yeux, nous avions gagné », confirme son entraîneur, Jean-Claude Bayard.
 
« Je pense avoir le niveau européen »
 
Toujours est-il qu’une fois sa défaite officialisée, Sandy Coget a bel et bien songé à raccrocher les gants pour de bon : « Quand j’ai été déclarée perdante, j’étais vraiment dégoutée, même blasée. J’étais à la limite de vouloir arrêter la boxe. Finalement, j’ai décidé de continuer ma carrière. C’est Jean-Claude qui m’a convaincu de ne pas lâcher. Au vu de ma prestation en Espagne, dont je suis fière, je pense avoir le niveau européen. »
 
 
La Nordiste entend bien le démontrer. Encore faut-il, pour cela, qu’elle en ait l’occasion, ce qui n’est pas acquis. Elle aimerait évidemment que l’Espagnole lui accorde une revanche mais celle-ci n’est pas prévue contractuellement. Autre desiderata : un duel franco-français aux allures de revanche devant Anne-Sophie Da Costa, détentrice de la couronne WBF des mi-mouches. Là encore, la chose est loin d’être certaine. Dans tous les cas, l’évènement ne devrait pas avoir lieu à Courrières, faute de disposer des moyens financiers suffisants pour l’organiser.
 
En attendant une nouvelle opportunité, l’ancienne championne de France des mouches fait comme si et s’en est retournée à la salle avec l’abnégation qui a toujours été la sienne. Elle qui se lève tous les matins à quatre heures pour aller travailler dans l’usine de conditionnement alimentaire qui l’emploie. « Je suis remotivée, j’ai toujours l’envie », lâche-t-elle. On a envie de la croire.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert

 

 

 

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram