Des juniors agréables à entraîner

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     Stéphane Cottalorda, l’entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes aborde les championnats d’Europe juniors, qui se dérouleront du 2 au 11 septembre, à Sofia, dans la sérénité, conscient que ses protégés sont encore en phase de maturation.

Quel est le niveau de la délégation tricolore alignée en Bulgarie ?
Le groupe comprend cinq juniors 2 et un junior première année. Tous sont issus du pôle France jeunes de Nancy à l’exception de Wilfried Florentin. Pour la quasi-totalité d’entre eux, ces championnats viennent donc clore un cycle de formation. Ce groupe est agréable à entraîner. Il sait faire la part des choses, entre les moments où il faut bosser et ceux réservés à la détente. Il est plaisant de travailler avec ces garçons car ils sont sérieux, à l’écoute et demandeurs. C’est une génération qui possède un certains bagage technico-tactique ainsi qu’un vécu appréciable. La preuve, deux boxeurs, Hugo Grau et Raphaël Monny, entreront l’Insep l’année prochaine. A terme, il est prévu que Selim Bouaita en fasse autant mais un peu plus tard. Globalement, tous ont, à des degrés divers, le potentiel pour intégrer un jour l’équipe de France senior.
Pouvez-vous vous livrer à la traditionnelle revue d’effectif ?
Ibrahim Boukedim (-52 kg) est là depuis le début et a déjà été médaillé de bronze, l’année dernière, aux championnats d’Europe. Il a les moyens de réitérer cette performance car c’est un boxeur expérimenté. Selim Bouaita (-56 kg), lui, s’apprête à disputer son premier grand championnat, ce qui va lui permettre de s’étalonner. Il a des qualités intéressantes et est en pleine  progression. Hugo Grau (-60 kg) est un garçon très travailleur et professionnel dans sa approche et sa manière de fonctionner. Il flirte avec le niveau du podium. Chadi Baraïa (-64 kg) est le plus jeune du groupe puisqu’il est junior 1. Cet Euro sera sa première expérience internationale. Il l’abordera sans pression particulière en terme de résultat. Tout ce qu’il réussira ne sera que du bonus. Quant à Raphaël Monny (-81 kg), il s’affirme de plus en plus et prend confiance. S’il arrive à forcer sa nature et à être plus agressif, il peut viser une médaille. Enfin, Wilfried Florentin a des qualités de puissance au-dessus de la moyenne pour cette tranche d’âge. Il est capable du meilleur comme du pire. Pour lui, la clef sera sa capacité à se canaliser et à se concentrer, à être d’abord dans la réflexion et non dans l’action en cherchant avant tout à construire et non à détruire.
« La formation davantage que l’impératif de résultat »
Quels sont vos objectifs en terme de médailles ?
Une au minimum. Deux, ce serait bien. Cela récompenserait l’investissement des uns et des autres ainsi que le travail accompli. Sur le papier, nous pourrions en ambitionner plus mais c’est tellement aléatoire. Sachant que le discours de la Direction technique nationale (DTN) est de dire que l’objectif d’un passage en équipe de France junior est davantage la formation que l’impératif de résultat. Toutefois, ce dernier n’est évidemment pas neutre. Je dirais qu’il valide l’ensemble de la stratégie mise en place même si cela ne signifie pas pour autant qu’une contre-performance invaliderait tout ce qui a été mis en œuvre au pôle de Nancy et en partenariat avec l’Insep.

Propos recueillis par Alexandre Terrini
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