Le récent match pays-à-pays entre la France et l’Italie, organisé au pied levé par le COM Argenteuil à l’initiative de son Directeur technique, Toni Salvatore, a livré de précieux enseignements concernant des boxeuses censées arriver à maturité, dans trois ans, aux Jeux olympiques de Paris.
Cette rencontre venait conclure un rassemblement d’une semaine à l’Insep, entre les deux nations. « Nous avons multiplié les oppositions d’autant que nous sommes dans une période un peu compliquée quand il s’agit de pouvoir proposer des combats aux athlètes. Pour le reste, nous avons mis l’accent sur l’agressivité mais également sur la continuité des actions, la capacité à désaxer, les moyens de défense ou encore, les contre-attaques », explique Anthony Bret, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes.
« Globalement, je suis satisfait aussi bien du stage que du match en lui-même, insiste-il. Les filles se sont vraiment bien investies au quotidien et je suis content de ce qu’elles ont produit. Cela s’est ressenti notamment lors des mises de gants. On voit que certaines choses sont acquises. Elles ont bien bossé. » A noter que pour l’occasion, le staff avait convoqué, afin de les tester et de les voir à l’œuvre, Ambrine Jamaï et Kaeyla Maupin. Toutes deux ont répondu aux attentes et sont visiblement sur la bonne voie.
« Il est essentiel de garder le cap et la motivation »
Pour ce qui est de la confrontation face aux Transalpines, le score - une victoire 6-3 - parle de lui-même et donne à voir, en creux, un groupe qui grandit lentement mais sûrement. « Dans l’ensemble, c’est plutôt bien. Nous avons répondu présent à ce rendez-vous. Celui-ci a permis de faire ressortir les progrès accomplis en peu de temps par celles qui ont vraiment bien travaillé et les lacunes de certaines qui, elles, n’ont peut-être pas suffisamment bosser depuis le début de l’année, sourit Anthony Bret. Il faut vraiment que chacune comprenne qu’être au niveau est avant tout une question d’implication personnelle, a fortiori en ces temps où l’on ne peut pas faire beaucoup de choses pour cause de contraintes sanitaires. Il est essentiel de garder le cap et la motivation. »
Parmi celles qui se sont distinguées en réussissant à reproduire ce qui avait été revu à l’entraînement, il convient de citer Thaïs Larché, Cyndelle Bachelet et Shanon Touré. Quant à Salma Friga et à Sthelyne Grosy, elles ont laissé entrevoir leurs réelles qualités mais sans forcément toujours parvenir à mettre en place tout ce qu’elle devait dans le carré magique. Le manque de ring et donc de repères y est indéniablement pour quelque chose. Enfin, Tallya Brillaux a, comme à son habitude, beaucoup boxé en contres. Ce qui lui a réussi puisqu’elle l’a emporté. Néanmoins, Anthony Bret espérait qu’elle profite de cette opportunité pour modifier un peu son style en étant plus offensive et en prenant davantage l’initiative. Ce n’est que partie remise.