Terrassé, le 25 juin, à soixante-dix ans, par un accident cardiaque, cet entrepreneur haut-savoyard avait toujours associé son activité professionnelle à un engagement sans faille au service du sport en général et du noble art en particulier.

Denis Cornier aimait construire dans le sens le plus noble du terme. Pour donner un sens à l’action, pour partager, sûrement aussi pour laisser une trace. Ainsi avait-il créé, en 1986, avec son épouse Viviane, l’entreprise familiale Ermeco spécialisée dans le négoce, la vente, la construction, le SAV et la maintenance de piscines, de spas, de saunas et de hammams.
Il avait le goût de l’effort tous azimuts. Après avoir été un très honnête adepte de la petite reine dans les rangs amateurs, il mit pied à terre, dans les années quatre-vingt, et troqua le coup de pédale pour humer l’incomparable parfum des rings. Il fut en effet Président du club de boxe de Thonon et vice-Président du Comité régional du Dauphiné-Savoie. La consécration et la reconnaissance vinrent prestement puisque sa ville de cœur accueillit, en 1986, devant les caméras de Canal+, les finales des championnats de France amateurs masculins. Un évènement dont il assura lui-même la promotion, en grande pompe, à Paris, au Pub Pernod sis aux Champs-Élysées.
« Un homme réservé et honnête qui aimait s’occuper des autres »
Par la suite, il réserva toujours le meilleur accueil à l’équipe de France alors emmenée par les entraîneurs nationaux Marcel Laurent et René Acquaviva qui avaient pris la bonne habitude, dans l’optique des Jeux olympiques de Séoul, en 1988, de panifier nombre de stages dans la région. Par la suite, René Acquaviva ne dérogea pas à cette tradition lorsqu’il prit la tête du PSG boxe, en 1992, au lendemain des Jeux de Barcelone.
Il se souvient d’un « homme à la fois réservé, honnête, bon et profondément humain qui aimait s’occuper des autres. Denis Cornier aimait la boxe comme il aimait le cyclisme, parce que ce sont des sports durs qui requièrent de l’abnégation et le dépassement de soi. C’étaient surtout les stylistes qui lui plaisaient. »
René Acquaviva avait fait la connaissance de Denis Cornier lorsqu’il dirigeait la section boxe du Bataillon de Joinville. Dans le cadre de rencontres contre des sélections régionales, le BJ était venu, à Cluses dont était originaire l’un de ses membres, Antoine Montero, défier l’escouade haute-savoyarde. A cette occasion, les choses de la vie avaient fait le reste et donné naissance à des amitiés indéfectibles dont la mort n’empêchera pas la survivance.
La cérémonie religieuse à la mémoire du défunt sera célébrée mercredi 30 juin, à 14 h 30, en l'église d'Armoy. Elle sera suivie de l'inhumation au cimetière.