Même cause, mêmes effets : chaque déconfinement produit son lot de recommandations pour encadrer la reprise des activités sportives. Fin novembre, le ministère des Sports a publié le « Protocole de reprise d’activités sportives des mineurs », lequel s’appliquera, bien sûr, aux clubs affiliés à la FF Boxe. En voici les grands traits pour qu’ils puissent s’y préparer.
Tout d’abord, il convient de rappeler qu’à ce jour, seul le retour des mineurs dans les clubs de boxe a été acté. Il est en effet possible à partir du 15 décembre et encore, selon un protocole qui exclut, au moins dans un premier temps, les oppositions. Mais, pour les adultes, pour l’instant, rien n’a encore été officialisé. Il n’est pas dit qu’ils puissent reprendre le chemin de la salle le 20 janvier, troisième échéance butoir du déconfinement.
Toujours est-il que pour ce qui est des jeunes pugilistes, la liste des précautions à prendre en amont se veut la plus sécurisante possible.
1. Le fonctionnement des clubs
> Un référent Covid, qui s’est formé pour ce faire, est désigné par l’équipe dirigeante au sein de chaque association sportive accueillant des mineurs. Sa responsabilité consiste à s’assurer du respect et de l’apprentissage, par leurs destinataires, de l’ensemble des gestes barrières.
> La communication avec les familles
- Les responsables légaux du mineur sont informés, préalablement à la reprise d’activité, des modalités d’organisation de celle-ci au sein du club et de l’importance du respect des gestes barrières.
- Les parents sont invités à prendre la température de leur(s) enfant(s) avant le départ pour l’entraînement. En cas de fièvre (38,0°C ou plus) et/ou d’apparition de symptômes de la Covid-19 chez le mineur ou un membre de son foyer, le jeune ne doit pas se rendre à son club et ne pourra pas y être accueilli. De même, évidemment, pour les mineurs ou les membres de son foyer diagnostiqués positifs ou identifiés comme cas contacts à risque.
- L’encadrement doit être équipé de thermomètres afin de prendre la température des enfants et des personnels au sein de l’établissement dès qu’ils présentent des symptômes.
2. Les lieux
> Les entraînements doivent se dérouler dans des lieux susceptibles d’être aérés. L’aération par ouverture des fenêtres est au mieux permanente, a minima, effective à plusieurs moments de la journée. Les salles sans possibilité de ventilation naturelle et sans équipement de Ventilation mécanique contrôlée (VMC) ne doivent pas être utilisées.
> Les fontaines à eau et autres distributeurs automatiques d’aliments et de boissons sont fermés pour réduire les possibilité de contamination par le toucher.
> Des poubelles sont disposées dans les espaces de circulation pour y jeter les masques à usage unique, les mouchoirs en papier etc.
> Les vestiaires collectifs demeurent fermés, ce qui induit que les pratiquants arrivent au club en survêtement et en tenue pour ne pas avoir à se changer.
> Un plan de nettoyage périodique des locaux doit être formalisé en insistant sur les surfaces, les objets et les matériels exposés à des contacts corporels et donc susceptibles d’être contaminés.
> Une jauge de fréquentation maximale des espaces clos est définie et affichée tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des locaux afin d’informer le public et d’éviter d’éventuels conflits quant à leur respect intangible.
Elle doit être conforme au Règlement sanitaire départemental type (RSDT) et au Code du travail pour les salariés ou animateurs. Pour cela, elle intègre plusieurs critères de base :
- le respect de la distanciation physique lors des activités ;
- la capacité de renouvellement d’air des locaux d’activité ;
- les caractéristiques architecturales (surface effectivement utile pour l’accueil du public) ;
- le volume des locaux.
> Sauf nécessité impérieuse, les responsables légaux des mineurs ne sont pas admis dans l’établissement où se déroulent les activités des mineurs. En cas d’accès exceptionnel, ils doivent porter un masque, respecter une distanciation physique d’au moins un mètre et se laver les mains à l’entrée.
3. Les bons gestes
Le port du masque
- Il n’est pas obligatoire pendant la pratique sportive elle-même, a fortiori quand la discipline, comme c’est le cas de la boxe, sollicite de façon intense l’appareil cardioventilatoire. En revanche, le port du masque est impératif dès lors que le jeune a terminé son entraînement.
- De même l’est-il en permanence pour les personnes qui participent à l’accueil, les mineurs de six ans ou plus présents sur les lieux et les encadrants, tant avant pendant et après chaque séance.
Le lavage des mains
- Il doit être fait à l’eau et au savon sur toutes les parties des mains et pendant trente secondes. Et ce, sans négliger le séchage au moyen d’une serviette en papier jetable ou, à défaut, en laissant sécher ses mains à l’air libre. Pour des raisons évidentes - le coronavirus étant manu porté - les serviettes à usage collectif sont à proscrire.
- Si le lavage des mains n’est pas possible, il doit être remplacé par l’application d’une solution hydro-alcoolique sous l’étroite surveillance d’un adulte pour les mineurs de moins de onze ans. Par ailleurs, des distributeurs de produits hydro-alcooliques doivent être placés a minima à l’entrée et à la sortie de l’établissement.
- L’une de ces deux procédures doit être réalisée :
- lors de l’arrivée dans l’établissement et/ou au début de chaque séance ;
- avant la reprise d’une séance lorsque le mineur est allé aux toilettes ;
- à la fin de la séance et/ou à la sortie de l’établissement.
Les encadrants doivent, en outre, sensibiliser les enfants sur la nécessité de se relaver les mains une fois de retour à chez eux.
> Les pratiquants ont leur propre conditionnement d’eau (gourde, bouteille…) personnalisé et ne le partagent en aucun cas avec une autre personne.
> De même, leur est-il demandé d’apporter leur équipement personnel (tenue, chaussures..). Si des équipements partagés sont indispensables, ceux-ci sont alors désinfectés après chaque séquence. Là encore, les échanges d’effets personnels et de matériel sont interdits.
4. Les modalités de l’entraînement
> Le principe est que la reprise de l’activité doit s’effectuer sans contact en proposant des pratiques qui respectent la distanciation physique d’au minimum deux mètres entre chaque pratiquant.
> En outre, chaque discipline ainsi que les entraîneurs doivent se livrer à une évaluation préalable et adapter les contenus des séances pour se conformer aux règles. Lesquelles sont les suivantes :
- éviter le brassage entre les enfants ;
- composer des groupes homogènes, à l’effectif réduit et stabilisé jusqu’à fin décembre ;
- affecter, pour chaque groupe, des créneaux horaires dédiés ;
- sécuriser les flux de personnes et les accueils dans les établissements sportifs pour limiter au maximum le risque de propagation du virus ;
- mettre en place les protocoles sanitaires renforcés intégrant les recommandations du Haut conseil à la santé publique et garantissant l’exclusion de tout cas contact ou de personnes présentant des symptômes Covid ;
- tenir un registre nominatif des personnes accueillies avec les horaires de présence ;
- inviter les enfants qui possèdent un téléphone portable à télécharger l’application TousAntiCovid et à l’activer lors de l’entrée dans l’établissement ;
> De manière générale, le nombre total de mineurs pouvant être accueillis dans une enceinte close n’est pas restreint. Il est déterminé par le club, à la fois dans le respect des prescriptions émises par les autorités sanitaires (distanciation physique, gestes barrières, etc.) et au regard des surfaces dédiées à la pratique, de la configuration générale des locaux et de l’organisation particulière nécessitée par la discipline.
> Jusqu’à nouvel ordre, la reprise de l’activité est strictement limitée à l’entraînement. Par récurrence, la tenue des différentes compétitions, pour les mineurs, est suspendue jusqu’à fin décembre 2020 afin d’éviter les brassages entre jeunes athlètes et autres accompagnateurs et, donc, de potentielles contaminations.


