Le Niortais Davy Armand a débuté l’année 2016 sur le nuage de son titre défendu victorieusement en avril, puis perdu en novembre à Boulogne-sur-Mer.

A l'issue du duel, Armand a reçu les félicitations de Mormeck pour la défense victorieuse de son titre. Photo, Michel Hartmann
En boxe, et particulièrement lors d'un championnat, ça passe ou ça casse. Davy Armand, auréolé d'une ceinture de champion de France professionnel des moyens conquise en octobre 2015, a su prolonger son bail en battant Laurent Ferra à Saintes le 16 avril 2016. Mais il n'a pas trouvé les ressources nécessaires pour empêcher Kamel Abdesselam de le déposséder de sa ceinture en novembre dernier, à Boulogne-sur-Mer.
Le contexte
L'organisation de la première défense de Davy Armand n'a pas été un long fleuve tranquille. Le choix du lieu, d'abord, a été compliqué par la décision de la ville de Niort de ne pas épauler financièrement une organisation à l'Acclameur, comme ce fut également le cas lors de la seconde défense, finalement effectuée à Boulogne-sur-Mer. Une fois le choix de Saintes entériné, il a fallu faire face au désistement du challenger officiel, Howard Cospolite, remplacé au pied levé par Laurent Ferra.
Les faits
Davy Armand a nettement dominé son premier challenger, au terme d'un combat engagé sur le ring saintais. Le Niortais a piqué son adversaire dès la première reprise. Il n'a ensuite jamais été en réel danger. Mais Ferra a offert une belle résistance tout au long des dix rounds, et maintenu le suspense quant à sa capacité à renverser la tendance sur un coup. En revanche, à Boulogne, le champion niortais a manqué de jus devant Kamel Abdesselam. Il était dans un jour sans et a logiquement laissé échapper une ceinture qu'il détenait depuis 378 jours et chérissait au plus haut point.
L'après
Le plus rageant, c'est qu'une chance pour disputer un titre estampillé Union européenne attendait Davy Armand en cas de victoire dans le nord de la France. Le combat aurait pu être organisé à l'Acclameur. Au niveau national, c'est le " revenant " Karim Achour qui a été désigné challenger officiel d'Abdesselam. Qu'en sera-t-il de la suite pour Davy ? Il va certes reprendre une licence, et doit bientôt rencontrer le promoteur Gérard Teysseron. Mais il se pose des questions sur la pertinence de poursuivre sa carrière ou d'y mettre un point final. A 32 ans, il n'a subi que 5 défaites en 28 combats, sans avoir été entamé physiquement. Ceci mérite réflexion. Elle est toujours en cours.
Par Philippe Jounier
Source : La Nouvelle République