David Spilmont roi de France des poids lourds

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Ce vendredi 31 mars à Grande-Synthe, David Spilmont (13 v, 8 d, 1 n) est devenu champion de France des poids lourds en battant Mekki Sahli (5 v, 2 d) par arrêt de l’arbitre au 8eme round.

Le Nordiste a délivré une série des deux mains à la 8eme reprise à la face du Varois qui a incité l’arbitre à stopper le combat.

« Tout s’est bien passé pour moi, se réjouit David Spilmont. J’ai bien débuté mais j’ai été ouvert à l’arcade sur un choc de têtes au 2eme round, Le médecin m’a dit que l’on serait peut-être contraint de stopper le combat, il fallait donc que je mène aux points avant d’être arrêté. Je n’avais jamais été blessé, cela me gênait car le sang coulait dans l’œil, mon coin a pu stopper l’hémorragie ». Rappelons qu’un arrêt pour une blessure involontaire survenue avant le 4eme round entraine un recours aux bulletins des juges si la dite blessure nécessite que le combat soit stoppé après quatre reprises disputées. « Je me suis donné au maximum, poursuit David Spilmont, j’ai eu un petit coup de fatigue au 6eme et 7eme round avant de retrouver un second souffle au 8eme. Je l’ai contré sur un crochet et j’ai enchainé. La tactique était de le boxer avec mon bras avant mais la blessure a fait que je suis allé le chercher en accélérant ». Initialement, David Spilmont devait être opposé à Siril Makiadi jusqu’à ce que le Francilien ne renonce il y a moins de trois semaines. « Ce changement d’adversaire a perturbé ma stratégie, je devais lui rentrer dedans car Siril est beaucoup plus grand que moi, je l’avais déjà boxé et j’avais des repères. On s’était préparé pour lui, il a fallu adapter la tactique pour Mekki Sahli même si c’était impossible de tout changer en quinze jours », confie le nouveau champion de France.

" Je vais défendre ce titre "

Après un échec face à Nicolas Wamba, la deuxième tentative  pour le titre national aura donc été la bonne pour David Spilmont qui ne cache pas sa joie ; «  je suis très heureux et extrêmement fier d’avoir réussi à décrocher la ceinture, je suis allé la chercher avec le cœur. Je vais défendre ce titre une fois ou deux, c’est certain ».

Du côté du vaincu, c’est la déception qui prévaut, avec un gout d’inachevé, pourtant Mekki Sahli reste fair play, « je trouve que j’ai été arrêté prématurément, je ne me sentais pas en danger. J’ai du mal à comprendre qu’il n’ait pas été stoppé avant, car sa blessure saignait à tous les rounds, constate le protégé de Yannick Paget.  Je n’ai eu que deux semaines pour préparer le combat, c’était mon premier dix rounds, je pense l’avoir mis dans le rouge. J’espère que l’on pourra avoir une revanche avec ce coup-ci le temps d’une préparation nécessaire. Je pense que ce ne sera pas la même chose. J’aurais aimé rentrer avec la ceinture mais cela fait partie du jeu. J’étais conscient de la prise de risques, il est plus expérimenté que moi à ce niveau-là. Je ne regrette pas d’y être allé, j’ai vu que je n’ai rien à envier à personne, j’ai ma place. Si j’ai réussi à faire une bonne prestation avec dix jours de préparation, je sais qu’avec un mois et demi, je ferai de vrais dégâts ».

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