Jour J-9 pour le boxeur thourottois du BCO Pont-Sainte-Maxence qui rencontrera Moez Fhima samedi 31 octobre à Noisy-le-Grand, titre en jeu.
C’est la dernière ligne droite pour le champion de France des poids moyens. Sur le pont depuis juin, Karim Achour touche au but. Il est d’ailleurs le premier à l’avouer, ce combat du 31 octobre « est celui que je voulais et que j’attendais pour atteindre le niveau international ». Le Picard de 28 ans sait ce qui l’attend puisque son adversaire, aîné de six ans, Fhima (BC Louvroil), est le boxeur lui ayant le plus résisté en France, le contraignant au nul en février dernier dans le Nord. Un mauvais souvenir pour Achour : « C’était tout simplement un combat dégueulasse (sic), haché et trop accroché. Maintenant je suis prévenu, je sais à quoi m’en tenir et je veux prendre ma revanche sur cette prestation ».
C’est parce que le titre de l’Union européenne (second niveau continental après le championnat d’Europe) est vacant que les deux Français vont se le disputer. Le duel a failli se dérouler le 3 octobre à Compiègne. Mais les méandres de la boxe professionnelle n’ont eu de cesse de compliquer et retarder l’échéance, finalement fixée à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) dans dix jours. La mairie de Noisy a confirmé l’événement sur son site internet (noisylegrand.fr) et en annonçant même sa retransmission en direct par L’Equipe 21. La finale de la Coupe de France des poids moyens et celle du tournoi de France des super légers sont également au menu.
Motivation sans faille
La situation ne pose pas de problème au leader - avec le poids léger Yvan Mendy- du BCO Pont-Sainte-Maxence : « Je me prépare depuis longtemps et finalement ce n’est pas plus mal d’avoir été contraint de boxer un autre adversaire le 3 octobre (ndlr : l’Espagnol José Yebes, nettement battu aux points). Car j’ai dû livrer un gros combat qui m’a encore beaucoup appris. Yebes était technique et malin et, surtout, c’est le boxeur le plus physique que j’ai rencontré. Tout ça va me servir et si je n’étais peut-être pas à 100% à Compiègne, cette fois je le serai ».
La motivation de celui qui réside à Cambronne-les-Ribécourt et s’entraîne ponctuellement près de chez lui à Thourotte, là où il a débuté la boxe, est sans faille. C’est ainsi qu’il surveille sans sourciller son alimentation pour être certain de faire le poids (entre 69,853 et 72,574 kg pour la catégorie des moyens) à la pesée du 30 octobre : « Le matin, je bois du lait et je m’autorise une petite viennoiserie, le midi je mange des pâtes et le soir c’est une salade ou une soupe ». Quant à son régime sportif, il est bien établi : « Je fais un petit footing, seul, durant trente minutes le matin vers 9 heures au bord de l’eau. L’après-midi jusqu’en soirée je m’entraîne. C’est soit à Thourotte, soit à Pont au gré de mon envie, afin de rester parfaitement serein. En revanche, je dois encore faire deux grosses séances cette semaine, avec du fractionné et une mise de gants. Ensuite la semaine prochaine, la dernière qui mène au combat, sera plus tranquille ». Alors la pression inhérente à l’enjeu montera. « C’est surtout à partir de la pesée que je pense vraiment au combat » précise-t-il. Combat qui sera son 28e chez les pros (20 victoires, 3 nuls, 4 défaites) et le 29e de Fhima (23 victoires, 2 nuls, 3 défaites) qui n’a plus combattu depuis ce nul de début d’année entre les deux hommes, inversement à Achour deux fois vainqueur dans l’intervalle.
Par Philippe Grand
Source : Courrier Picard