D. Ngumbu en veut encore

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Le 25 mai, chez lui, dans la Ville Rose, le Toulousain (38 v, 8 d) a conservé sa ceinture WBC Francophone des mi-lourds en dominant aux points (113-111, 113-111, 112-112), le Suisse jusque-là invaincu, Yoann Kongolo (11 v, 1 d). A trente-six ans, qu’on se le dise, il n’en a pas fini avec la boxe.
 
 
A l’heure de relever ce nouveau défi, l’enfant de Kinshasa avait une double casquette : celle de pugiliste tête d’affiche de la réunion mais aussi celle de coorganisateur en compagnie de l’Académie Christophe Tiozzo au sein de laquelle il est désormais licencié. Un choix assumé pour ne pas dire revendiqué, lui qui aspire à « être maître de tous les paramètres financiers » de ce genre d’événement. Pour cela, Doudou Ngumbu, qui est agent immobilier dans le civil, s’est déchargé de certaines tâches pour aller lui-même à la pêche aux fonds bien en amont de la date prévue afin de ne pas s’entraîner avec la peur au ventre d’un trou sonnant et trébuchant. Une configuration appelée à être réitérée d’autant qu’il assure « avoir des partenaires privés aptes à le suivre ». Pour l’instant, aucune nouvelle échéance sportive n’est à l’ordre du jour.
 
 
Bien sûr, la chose n’est pas simple, d’autres en ont d’ailleurs déjà expérimentés les périls. Cependant, l’homme a décidé de mener sa barque comme il l’entend, quand bien même ses multiples occupations l’ont contraint, parfois, à rogner sur son temps d’entraînement. Il sait aussi que, dans l’idéal, ce type de grand rendez-vous requiert deux ou trois mois de préparation à temps plein ou presque. Même si cela n’a pas été le cas cette fois-ci et qu’il a forcément été accaparé par le double projet qui est le sien, il veut avoir son destin en main. Actuellement, il n’est d’ailleurs pas lié contractuellement à un promoteur.
 
« J’ai envie de disputer un championnat du monde »
 
Voler de ses propres ailes ne l’a, en tout cas, pas inhibé douze rounds durant comme en atteste son probant succès devant l’Helvète. « Je suis assez content de moi, juge le Haut-Garonnais. J’avais quand même mis suffisamment d’atouts de mon côté pour gagner. J’ai emmené mon adversaire jusqu’où je souhaitais l’emmener et ce, en avançant. Ma prestation a été, à mes yeux, nettement plus aboutie que face à Igor Mikhalkin, en championnat du monde IBO, le 2 décembre dernier. J’ai beaucoup appris même si je suis conscient qu’il y a toujours du travail à faire et des réglages à effectuer dans ma boxe. »
 
 
Une chose est sûre : Doudou Ngumbu, qui a déposé un dossier de demande de naturalisation, n’a pas l’intention de raccrocher les gants. Pourquoi continuer alors que dans quatre ans, il sera fringant quadragénaire ? « Par envie et parce que je n’ai pas atteint mes objectifs, répond-il. J’ai envie de regagner sans cesse et de disputer un championnat du monde. » Et ce, sous la houlette d’un autre ancien du Boxing Club Toulousain, Jean-Marc Ismaël, qui office désormais au sein de l’Académie Christophe Tiozzo. Là, le Sudiste y soigne en particulier sa vitesse de bras et son sens de l’anticipation. Deux vertus qui servent toujours dans le carré magique.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne et images : Olivier Monserrat-Robert
 

 

 

 

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