Cyril Leonet, et de sept et puis s’en va

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Le 15 octobre, à Clermont-Ferrand, le Limougeaud (18 v, 2 n, 11 d) a conservé son titre de champion de France des lourds en dominant aux points, à l’unanimité des juges (97-93, 96-94, 97-93), Karim Berredjem (11 v, 9 d). Il s’agit de sa septième et dernière ceinture nationale car il devrait mettre un terme à sa carrière.

C’était une revanche entre les deux hommes puisqu’en mai 2020, Cyril Leonet l’avait déjà emporté de la même manière, toujours pour le titre hexagonal. « Je n’ai pas trop attendu de voir ce que Karim allait faire sur le ring car j’étais à l’extérieur, raconte le tenant. Je n’ai pas temporisé avant de démarrer afin de ne pas le laisser prendre confiance ni faire bonne impression aux juges. Je me suis donc imposé d’entrée en occupant le centre du ring. Je le touchais systématiquement avec mon bras avant. Lui m’a touché une fois ou deux fois avec des coups à la godille. Ma préparation n’a pas été optimale car j’ai manqué de sparring-partners et dû gérer ma perte de poids. Cela explique que j’aie un peu manqué de jus sur la fin. Si j’avais été prêt physiquement, j’aurai pu davantage enchaîner. Là, je ne voulais pas me mettre dans le rouge ni prendre de risque car je savais que j’étais au-dessus techniquement. C’est pourquoi j’ai géré les septième et huitième rounds. En outre, je me suis fait mal à la main dans la cinquième reprise, sans compter une ampoule très douloureuse à l’orteil qui m’a gêné dans mes déplacements. Il n’en reste pas moins que ma victoire est amplement méritée. »

« Je suis fier de ce que j’ai accompli »

Le Clermontois n’est pas forcément de cet avis : « Le but était d’avancer et de mettre sans cesse la pression. C’est ce que j’ai fait du début à la fin. Je n’ai rien lâché. D’ailleurs, je pense avoir fait le boulot et je me vois devant car c’est moi qui ai délivré les coups les plus nets et été le plus actif mais les juges en ont décidé autrement. C’est leur verdict qui compte et il ne faut jamais se plaindre. » L’Auvergnat, dont c’était la quatrième chance nationale, n’aura jamais réussi à décrocher la timbale. A la tête d’une société dans le bâtiment et même si rien n’a été acté, il y a, en effet, de fortes chances qu’il remise les gants faute de temps pour concilier le sport avec ses responsabilités entrepreneuriales et sa vie de famille.

Son vainqueur va en faire de même. « J’ai toujours envie de boxer mais je ne dispose pas des moyens pour le faire correctement, justifie-t-il. Je n’ai plus mon équipe autour de moi ni la sérénité qui était la mienne auparavant. Sans compter les contraintes d’une vie personnelle et familiale pas forcément adaptée aux exigences du haut niveau. Je suis fier de ce que j’ai réalisé. J’ai le sentiment du devoir accompli. » En tout cas, la relève est assurée dans la mesure où Cyril Leonet a transmis le flambeau à son fils Dixon, un beau bébé, lui aussi, puisqu’il mesure déjà 1,87 mètre et pèse 95 kilos à… quatorze ans !

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