Le 22 novembre, à Cahors, la Française (15 v, 2 d) a été contrainte de céder avant la limite (arrêt 6e) face à la Mexicaine Gloria Gallardo (10 v, 1 n, 3 d) alors que le titre IBO des mouches était en jeu. A trente-cinq ans, la question de son avenir entre seize cordes se pose inévitablement.
Parmi ses nombreuses qualités, l’élève de Frédéric Perez possède celles ne pas se mentir, de ne jamais reculer au pied du mur et d’être en quête de véritables défis sportifs. C’était tout le sens de ce combat pour la ceinture IBO de la catégorie alors qu’elle avait conquis, en juillet dernier, le titre WBF en dominant, aux points, à l’unanimité des juges Anne-Sophie Da Costa.
Cette fois, c’était une Mexicaine de dix ans sa cadette qui avait effectué le voyage pour tenter de lui barrer la route. D’ailleurs, la natif d’Acapulco partait pied au plancher. Ce qui n’était pas pour déplaire à Laëtitia Arzalier qui faisait front sans flancher. Les débats n’atteignaient pas des sommets sur le plan technique mais étaient, en revanche, d’une intensité qui conférait à la confrontation tout son piment. La visiteuse délivrait des coups lourds, le plus souvent en crochet sans pour autant négliger les uppercuts. Plus puissante, elle prenait l’ascendant sur la Tricolore qui acceptait le bras de fer mais était contrainte de reculer tant le pressing de la Latina était constant.
Un à toi à moi trop brouillon pour ravir les puristes
Dans la troisième reprise, l’Azuréenne haussait le rythme en occupant le centre du ring. Les deux protagonistes se livraient sans retenue mais l’une et l’autre manquaient cruellement de précision avec, à la clef, beaucoup de déchet. Ce à toi à moi, émaillé de chocs de têtes, était trop brouillon pour ravir les puristes du noble art.
Les duellistes avaient le même style, celui de battante plus ou moins organisée. A ce jeu, c’est Gloria Gallardo qui faisait un peu mieux les choses. Son débit de coups s’avérait très légèrement supérieur et elle touchait davantage, en particulier avec sa droite plongeante mais aussi avec son bras avant. Cependant, c’est sur un cross du gauche qu’elle surprenait la Sudiste et enchaînait immédiatement en alternant frappes au corps et à la face. Incapable de répliquer et encaissant des crochets de plein fouet, Laëtitia Arzalier, dos aux cordes, était logiquement stoppée par l’arbitre. La fin d’une très belle histoire dans le carré magique ? L’intéressée se donne le temps de la réflexion avant de prendre sa décision.