Christian M’Billi : c’est maintenant !

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L’invaincu Tricolore (28 v) espère vivre un grand soir puisqu’il défiera, cette nuit, au Centre Videoton, à Québec, le Polonais (33 v, 3 d). En jeu, le titre WBC par intérim des super-moyens.

Même si ce n’est, bien sûr, pas pour faire de la figuration, Christian M’Billi est tout simplement content d’être là. A se demander, d’ailleurs, si le plus dur aura, justement, été de pouvoir enfin monter sur le ring pour briguer un sceptre planétaire. Car l’affaire a plusieurs fois capoté après le refus de l’Américain Diego Pacheco puis le duel mort-né contre Kevin Lele Sadjo pour une affaire de gros sous et de solvabilité à laquelle le camp canadien n’a pas voulu croire puis la chute dans les classements du Mexicain Jaime Munguia, battu avant la limite par le Marseillais Bruno Surace. « C’était frustrant : trois combats annulés et mon nom qui a circulé comme adversaire potentiel de Canelo. Cela a un peu été des hauts et des bas mais, en même temps, ça fait partie de la vie d’un sportif. Je me disais : « Reste concentré sur ce que tu as à faire, reste concentré sur l’entraînement. Ensuite, le reste, ça va passer. » C’est clair que ça a été beaucoup, beaucoup d’émotions », avoue le Français. Le voilà donc au pied du mur face à Maciej Sulecki. Un très bon à coup sûr. Un tout bon, pas certain. En tout cas, un sacré obstacle à franchir. Comment ? Le promoteur du Frenchy, Camille Estephan, donne l’une des clefs de la confrontation : « Sulecki est plus grand. Ce sera un défi pour Christian de passer son jab. Nos devoirs sont faits. Maintenant, il faut livrer la marchandise. » De son propre aveu, le Canadien d’adoption se méfiera également de « la très, très bonne droite » de son rival au tempérament offensif. Convaincu d’être meilleur techniquement, il s’efforcera de faire reculer son opposant qui est nettement moins à son aise quand il est contraint d’enclencher la marche arrière.

Pour autant, le natif de Varsovie ne craint nullement Solide, persuadé que l’agressivité et l’entrain permanents de ce dernier, sans guère modulations, pourraient bien lui jouer un vilain tour. En outre, il compte bien le pousser dans ses retranchements douze rounds durant. Un format que l’ancien membre de l’équipe de France n’a, au demeurant, jamais expérimenté en combat officiel. Ce qui ne l’inquiète nullement : « J’ai une envie incroyable. Je suis encore plus confiant sur une telle distance. Pour moi, la boxe doit être spectaculaire. C'est mon style. » On l’aura compris, ce duel au sommet laissera peu de place à l’observation et à la tempérance.

En cas de succès, Christian M’Billi ne déviera pas de sa trajectoire : « Canelo Alvarez ou pas, je veux être champion du monde, clame-t-il. S’il récupère toutes les ceintures après son combat contre Terrence Crawford, j'espère pouvoir l'affronter pour devenir champion du monde. Et s’il prend sa retraite, je combattrai pour remporter les ceintures. » La première l’attend dans quelques heures.

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