Choc franco-français pour l’UE

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Olivier Vautrain (18 v, 1 n, 3 d) et Jean-Jacques Olivier (12 v, 2 d) se disputeront, ce samedi, à Fontenay-sous-Bois (94), le titre de l’Union européenne vacant des lourds-légers. Un duel attendu entre deux pugilistes aux styles différents.

Olivier Vautrain n’est pas un adepte de la surenchère verbale d’avant-combat. Tout juste saura-t-on qu’il aborde l’échéance « totalement confiant ». « Je me sens très bien, explique-t-il. Je suis prêt. J’ai eu trois mois de préparation au cours desquels j’ai bénéficié d’aménagements horaires de la part de mon employeur, le Port de Saint-Nazaire où je suis agent de sûreté chargé de la supervision du domaine. J’ai eu la chance d’être libéré durant les trois dernières semaines et de ne pas avoir à aller au travail, ce qui m’a permis de m’entraîner dans les meilleures conditions. Je ne pense pas à la défaite. » Le Nazairien a tout de même mis les gants en Belgique contre le champion du monde WBA de la catégorie, Ryad Merhy.

Quid de la tactique concoctée en Loire-Atlantique ? Motus et bouche cousue. On insiste mais la réponse n’est pas plus fructueuse : « Jean-Jacques Olivier avance et frappe mais en boxe, cela ne fait pas tout. Quelqu’un comme Mike Tyson frappait fort mais était avant tout doué techniquement. Il avait une palette monstrueuse. Même si je ne sais pas la stratégie que Jean-Jacques Olivier va adopter, j’aime bien ce genre de style et d’opposition. Cela me convient. Techniquement, je pense être à la hauteur. Sur le papier, c’est moi le favori mais il faudra me méfier. »

Ces dernier temps, l’ancien membre de l’équipe de France a essentiellement bossé le physique. Pour faire quoi ? « Surtout pour prendre un peu de masse musculaire parce qu’à la base, je suis un petit lourd-léger. Le but était aussi d’avoir vraiment douze rounds dans les pattes en étant capable de tenir face à quelqu’un susceptible de me mettre en permanence la pression. »

Une résurrection aux allures de rédemption

Jean-Jacques Olivier n’aura en effet pas la main sur le frein, lui qui revient d’outre-tombe. En mai 2019, à Toulouse, il recevait une balle qui frôlait le cœur, lui performait le poumon et ressortait par l’omoplate. Le début d’une résurrection aux allures de rédemption : « Ce qu’il s’est passé est une bénédiction de Dieu. Il m’a fait tomber mais il m’a aussi fait me relever. Je me suis remis sur le droit chemin. Aujourd’hui, je suis quelqu’un de nouveau. Comme un Phénix, je renais de mes cendres. Cela a été un mal pour un bien. In fine, je ne regrette rien. Si cela ne s’était pas produit, peut-être aurai-je continué à être le même. A présent, je pense à ma femme, à ma fille et à mes proches avant de penser à moi. Et j’en suis fier. »

Le Guadeloupéen ne ressent plus aucune douleur. « Je suis en pleine forme, clame-t-il. Je suis prêt physiquement et mentalement. Je suis encore mieux qu’avant, il n’y a que le travail qui paye. Le game plan, ce sera de boxer mieux que lui. » Comment ? « La puissance, je l’ai déjà dans mes gènes et je ne veux pas compter sur ça. Je ne vais pas commencer à taper comme un bourrin. Cela ne servirait à rien. Je vais travailler autrement. Cela va bien se passer. Pugilistiquement parlant, j’ai vraiment évolué et progressé. J’arrive davantage à donner du rythme, à toucher au corps et à enchaîner en effectuant des combinaisons plus élaborées. » C’est qu’entre douze cordes aussi, l’élève de Rachid Labdouni, qui boxera à domicile, est plus réfléchi. Cela promet.

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