Sortis d’années difficiles, les boxeurs du Ring Rabelais se structurent. Un nouveau ring, espéré pour 2016, pourrait signer le retour des galas à Chinon.
L'école de boxe anglaise, vivier du Ring Rabelais Chinon
Printemps 1986 : tout Chinon s'est donné rendez-vous à l'espace Rabelais, pour un moment de boxe historique. Ce soir de finale du tournoi de France professionnel, 1.300 personnes se massent dans la salle chinonaise pour voir boxer Jean-Marie Mauny, la vedette locale. Ces heures de gloire paraissent lointaines, mais les jeunes du Ring Rabelais Chinon sont toujours là. Après quelques années de sommeil, le club de boxe anglaise (assauts aux poings exclusivement) est bien vivant. Installés au gymnase Pierre-de-Coubertin pour leur seconde saison, les boxeurs du président Ragot s'apprêtent à recevoir un nouveau ring. Un événement pour ce club qui revient de loin. « Nous nous sommes jusqu'alors gentiment fait prêté un ring mobile par le Comité départemental de boxe, mais nous étions dépendants des autres clubs, relate Charlie Pichonnière, cadre technique du Ring Rabelais Chinon. Dès que le besoin se faisait sentir ailleurs, nous devions démonter ». Et donc faire sans. Si la situation ne s'est présentée que quatre fois l'année dernière, la question de structures ad hoc se posait.
Un gala en 2017 ?
Sept mètres de plancher, 1,20 m de hauteur, six mètres sur six de cordes… Le futur ring a tout d'un vrai ring de gala. Un « cadeau » offert par les ateliers municipaux. « Nous avions remis la main sur un ring qui avait été fabriqué il y a vingt ans. Entreposé au Grand-Ballet, nous nous sommes rendu compte que le plancher manquait », sourit Charlie Pichonnière. Refaire un plancher de 40 m2 ? Trop coûteux pour les finances de ce club de boxe d'une trentaine de licenciés. Avec un peu de récup' et le concours du service municipal des sports, le ring devrait être remis sur pieds pour 2016. La garantie pour les jeunes de l'école de boxe, de boxer en conditions réelles. « C'est primordial dans la maîtrise de l'espace de pouvoir compter sur un ring », explique le cadre technique. Avec l'arrivée du ring, les ambitions de faire à nouveau de Chinon une ville de boxe ressurgissent. Organiser un gala régional, comme cela avait été le cas à plusieurs reprises dans les années 1980 ? « Pas avant 2017 », répond-t-on au club. Qu'importe, ce ring est aussi un argument de plus que les dirigeants tiennent désormais entre leurs gants. Celui, crucial, de susciter des vocations.
Les entraînements se déroulent les mardi, mercredi et jeudi, salle Pierre-de-Coubertin. Licences : de 70 à 150 € par an selon l'âge et la catégorie. Renseignements au 06.84.01.59.04.
Repères
La compétition…
Le noble art à la chinonaise s'exporte. Dès dimanche, une douzaine de boxeurs encadrés par James Bardin, cadre technique formé par le club, se déplacent à Monts pour les championnats départementaux. Suivront les manches du championnat régional, à partir du 7 février.
Par Julien Coquet
Source : La Nouvelle République