Le représentant du Loiret a fait la différence aux points, samedi soir, dans le Nord, face à Zakaria El-Aissaoui, un adversaire qui évoluait à domicile. Et ce, au terme d’un combat très engagé.
Chapat champion de France !
Anthony Chapat est le nouveau champion de France professionnel en catégorie mouche (50 kg). Le Montargois a fait la différence aux points, samedi soir, dans le Nord, à Lille, face à Zakaria El-Aissaoui, le boxeur du Lille Ring United. Une grosse performance !

Anthony Chapat est à genou. Il est 23 h 50. Non, il n'est pas battu. Il embrasse le sol. Il se retourne vers Éric Godey et Guy Vasté, ses entraîneurs. Un regard doux en direction de Kathy, celle qu'il va épouser le 7 janvier prochain. Le Montargois de 22 ans est devenu, là, le nouveau champion de France professionnel de boxe en catégorie mouche. « Je suis l'homme le plus heureux sur la planète » : ce fut, là, avant-hier, sa première déclaration. Mais, avant d'en arriver là, le licencié de l'USM Montargis a bataillé fort. Il s'est donné corps et âme. « Il faudra y aller. Tout de suite », avait exigé Éric Godey. L'élève a exécuté les ordres de son professeur. Anthony Chapat a ainsi tenu en respect un adversaire incroyablement porté par ses fans, dans l'enceinte omnisports Antoine-Blondin, dans Lille-Sud.
Vif et, parfois, calculateur
Chapat a pratiqué sa boxe. Joué le tacticien… et cela a fonctionné. Verdict à l'issue des trois premières reprises : le Gâtinais était largement devant. Les juges arbitres avaient vu le même combat, malgré une baisse de régime notoire au cinquième round. Éric Godey était alors agacé. « Pourquoi te compliques-tu la vie ? Sois prudent et arrête de le coller », demandait-il à son boxeur. Ce dernier s'exposait en optant pour une boxe à distance. Zakaria El-Aissaoui parvenait, d'ailleurs, à le toucher. Mais Anthony était debout, puissant, vif et, parfois, calculateur. Le temps passait… Le Lillois, trois combats pros à son actif dont deux défaites et une victoire, perdait son calme, alors que le public continuait à scander son nom. Anthony Chapat, soutenu par sa famille et des amis, tirait, lui, ses dernières cartouches. Tout en restant vigilant. Histoire de convaincre davantage les juges. Au dixième et dernier round, Zakaria El-Aissaoui vomissait. Une, deux, puis trois fois ! Pas d'abandon. Chapat, lui, patientait, maîtrisait, frappait et enchaînait deux uppercuts. Fin du combat. Les Lillois jubilaient, pour mettre la pression aux arbitres. Mais le speaker venait doucher l'enthousiasme général et déclarait : « Anthony Chapat est champion de France, 2 juges à 1 ». Une juste récompense.
Par Lyes Baloul
Source : La République du Centre