Elle l'a fait ! Exceptionnelle Estelle Mossely ! La Campinoise est devenue vendredi la première Française championne olympique de boxe. Tout ça le jour de ses 24 ans. Phénoménal mademoiselle !


Chez les hommes, Brahim Asloum est le dernier champion olympique, en 2000 à Sydney. Estelle Mossely offre également à la France une 35e médaille dans ces JO, la 9e en or. Ce vendredi au Pavillon 6 du Rio Centro, en finale des poids légers (57-60 kg), la championne du monde de la catégorie, 2e mondiale, a réussi un exploit historique en dominant aux points (2 juges à 1 ; 39-37, 38-38 préférentiel et 37-39) la Chinoise de 25 ans Yin Junhu (5e). Reconnaissable à ses trois petites tresses bleus-blanc-rouge, fixées sur ses deux tempes, Mossely a dominé de la tête et des épaules, malgré le pointage totalement loufoque en début de combat. En effet, comment donner le premier round et la deuxième reprise à la boxeuse chinoise, alors que celle-ci a été dominée par le Française.


À l'issue de son succès, la boxeuse tricolore n'a pas caché son émotion. « Je suis trop émue, a-t-elle commenté au micro de France Télévisions. C'est le plus beau cadeau. J'ai tout donné. Je rentre dans l'histoire comme la première femme française championne olympique en boxe. C'est une émotion énorme. Enfin, la boxe a un titre olympique. Si j'ai un conseil à donner, c'est croyez en vos rêves, travaillez dur pour y arriver. Un jour, ça paye même pour les rêves les plus grands ». Cerise sur le gâteau, Tony Yoka, le fiancé de la boxeuse du Red Star de Champigny, également ingénieure informatique en région parisienne dans une grosse compagnie d’assurance, s’est qualifié un peu plus tôt pour le finale du tournoi olympique des JO 2016. La championne olympique a reçu nombre d'éloges sur les réseaux sociaux, dont celles du triple champion olympique et ex-porte-drapeau tricolore Tony Estanguet, qui l'a félicitée sur Twitter. Idem du côté du premier ministre Manuel Valls qui a souligné le caractère "historique" de l'exploit réalisé par la boxeuse française.



































Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine