Walid Ouizza avec panache

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Le champion de France des super-légers (15 v, 2 d) a fait honneur à son statut pour conserver avec brio, au terme d’un formidable duel, sa ceinture nationale. Pourtant, le vaillant Romain Couture, battu aux points, à l’unanimité des juges (98-92, 97-93 et 98-92), le 13 novembre, à Charleville-Mézières, a offert une résistance remarquable.

Le tenant démarrait sans la moindre suffisance et se comportait en challenger, déclenchant les hostilités sans attendre. Bien campé sur ses appuis, il donnait à satiété son bras avant pour mieux lâcher sa droite en cross. Le Francilien prenait un très léger ascendant grâce à sa précision et, surtout, sa puissance supérieure. Nonobstant, Romain Couture n’était pas en reste. Tout autant vigilant défensivement, il débitait sans aucune parcimonie mais de manière ordonnée, en enchaînant et en s’évertuant à trouver la faille, en particulier en uppercuts. Le mano a mano était de haute volée et de qualité parce que non seulement les deux protagonistes se rendaient la pareille sans discontinuer mais également parce qu’ils proposaient une boxe déliée, variée, haletante et gestuellement aboutie. Une performance à parts égales remarquable alors même que la confrontation avait lieu, pour l’essentiel, de près. Ce qui ne donnait pas, pour autant, lieu à des accrochages ni à des irrégularités que l’on eût pu craindre.

L’engagement titanesque des pugilistiques accouchait de débats aussi ardents qu’indécis. Dans le quatrième opus, Romain Couture faisait l’ascenseur après avoir encaissé un crochet à la tempe pour ensuite finir la reprise…en trombe. Les séries des deux mains fusaient d’un côté comme de l’autre sans que personne ne veuille céder dans un mimétique impressionnant de constance. Encore une fois, ce qui faisait le charme et l’attrait du combat était le caractère construit et assez élaboré des offensives du champion et de son valeureux contradicteur. Et quand l’un donnait l’impression d’asseoir un début de domination, il était renvoyé derechef dans ses vingt-deux mètres par son opposant. Cette capacité pleinement partagée à aller chercher au tréfonds ce supplément d’âme et d’énergie était admirable.

« Je ne m’attendais vraiment pas à un adversaire comme celui-là »

Néanmoins, le dernier tiers du match tournait imperceptiblement à l’avantage de Walid Ouizza, un tantinet plus actif et impactant. Rien d’abyssal, certes, mais suffisant pour s’arroger cette passe d’armes qui fait honneur à la boxe tricolore. « Franchement, je ne m’attendais vraiment pas à un adversaire comme celui-là, prêt du premier au dernier round, reconnaissait-il au micro de Fight Nation. Il a montré qu’il avait le niveau. Merci à lui. Il y avait de l’intensité des deux côtés. Cela donne une vraie valeur à mon titre et à cette première défense. Je voulais montrer que c’était moi le champion. La tactique était de tout donner et de ne pas me relâcher. Concernant mon avenir, on verra, le moment venu, pour prendre des décisions. Je vais bien réfléchir en fonction de ce que l’on me proposera. Le but n’est pas de tourner en rond mais d’aller le plus haut possible étape par étape. »

Le vaincu, lui, pouvait être satisfait d’avoir été digne de l’enjeu : « Je suis forcément déçu de ma performance. On avait travaillé des choses à l’entraînement. Certaines sont sorties, d’autres pas. Cela est dû au manque d’activité mais on va revenir. »

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