A l’image de ces Messieurs, l’édition 2023 des finales des CFA seniors femmes, qui ont eu lieu, le 16 décembre, à Deuil-La Barre (Val-d’Oise), ont vu l’avènement d’athlètes en devenir, d’ores et déjà désireuses de se projeter dans la prochaine olympiade.

Dans une catégorie rarement au programme à l’échelon hexagonal, celle des -81 kg, Christelle Soron, à la technique appréciable, n’a éprouvé aucune difficulté à venir à bout d’Angeline Lienard. Dans celle, inférieure, des -75 kg c’est une Tallya Brillaux revigorée par la fin de ses pépins physiques qui a raflé la mise et prouvé qu’elle n’avait rien perdu de ses qualités pugilistiques. Un constat qui vaut tout autant pour Gloria D’Almeida (-48 kg) qui, elle aussi, a vaincu le signe indien et les blessures pour apporter la quatrième ceinture de la soirée à son club du BC de Garges, lequel est devenu l’entité phare de la boxe féminine dans l’Hexagone. Les deux autres ont été respectivement l’œuvre de Mariam Sidibe (-60 kg) et de Fanny Galle (-70 kg). La première a pris l’ascendant grâce à son bagage pugilistique plus complet et à une capacité à en découdre sur les jambes ; la seconde a fait parler sa puissance et sa précision afin de contenir Erika Guerrier qui s’est certes démenée mais n’a pas été suffisamment impactante pour que son come-back se solde par une nouvelle couronne.
Comme chez les garçons, des filles qui, il y a peu encore, évoluaient chez les juniors ont brillé dans le Val-d’Oise et réussi la transition avec les seniors même si les titulaires de l’équipe de France étaient absentes de ce rendez-vous national car en stage et en préparation olympique. Ce qui a donné l’occasion à de nouvelles venues de saisir leur chance et de se montrer. Tel est le cas de Faïza Chebli (-63 kg), prometteuse battante organisée dans le carré magique ; de Maloway Canlers (-50 kg) qui a fait étalage de belles prédispositions gestuelles ou encore, de Kaelya Mopin (-52 kg) qui a su faire évoluer sa boxe en la canalisant et en étoffant sa palette afin de ne plus miser essentiellement sur sa capacité à mettre du rythme. Quant à Cyndelle Bachelet (-54 kg), elle a pris sa revanche sur Coletivi Yetongnon qui l’avait dominée il y a un an à ce stade de la compétition. Pour cela, elles s’est évertuée à inscrire des touches nettes et ciblées et à proscrire le bras de fer de près.
La classe de Sthélyne Grosy, la vista de Maëlys Richol
Autre beau retour, celui de Sthélyne Grosy (-57 kg) qui en a terminé avec ses ennuis de santé, lesquels l’avaient empêchée de participer, en février dernier, au tournoi de présélection de Saint-Quentin. Fidèle à ce qu’elle sait faire, même si elle manque encore de repères, la néo-Lyonnaise a fait montre de sa classe entre seize cordes.

Enfin, le duel le plus attendu de la journée était celui qui mettait aux prises, en -66 kg, Maëlys Richol à Fatia Benmessahel. La championne d’Europe junior l’a emporté avec panache et vista en contenant la fougue de sa rivale grâce à des enchaînements parfaitement exécutés, aussi bien en attaque qu’en contre, le plus souvent en mouvement. De quoi se positionner comme candidate à la candidature pour défendre les couleurs de la Patrie lors des prochains TQO. A défaut et comme pour bien d’autres de ses coreligionnaires, les JO de 2028 constituent un objectif majeur.