Le 9 mai, à Istanbul, la Francilienne (-57 kg) a été éliminée d’entrée, en trente-deuxième de finale des Mondiaux, par la Chinoise de Taipei, Yu-Ting Lin, vainqueur aux points (4-1). Elle n’a pas pour autant démérité.
La Tricolore avait commencé les hostilités de la meilleure des manières en s’adjugeant le premier round. Pour cela, « Sthélyne était bien mobile et instillait de la continuité dans sa boxe, précise l’entraîneur national, Stéphane Cottalorda. La tactique consistait à être la première en action pour, ensuite, défendre sur la contre-attaque adverse et conclure, dans un second temps, en débordant sa rivale. »
Hélas, à l’entame de la deuxième reprise, la Val-d’Oisienne a connu une baisse de régime sur le plan physique. « Elle n’a alors plus été en capacité de reproduire le même schéma, si bien qu’elle a un peu plus subi et reculé », admet Stéphane Cottalorda. De quoi ragaillardir l’Asiatique qui a alors repris l’initiative en étant plus précise afin de toucher Sthélyne Grosy en fin d’enchaînement et ainsi faire la différence de peu dans les deux derniers opus.
« Sthélyne a fait jeu égal, ce qui est un motif de satisfaction »
La quête fatale d’un second souffle n’est pas à mettre à l’actif d’une crispation énergivore mais d’une blessure au dos qui a contraint le staff à moduler les séances d’entraînement de la Tricolore et à se concentrer quasi exclusivement sur le spécifique boxe. Et ce, même si le fait de disputer un premier championnat du monde en étant sorti, il y a peu, des rangs juniors, a fortiori devant une opposante de ce calibre, qualifiée pour les derniers Jeux olympiques et déjà médaillée de bronze planétaire, a forcément été générateur d’un peu de stress.
Toujours est-il que par-delà la déception née du résultat, « face à une boxeuse aussi expérimentée, Sthélyne a fait jeu égal avec elle et l’a même parfois dominée, ce qui est un motif de satisfaction pour une jeune fille qui sort tout juste des rangs juniors et qui a pâti d’une préparation quelque peu tronquée », conclut Stéphane Cottalorda.