Cédric Vitu d'attaque

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L’ancien champion d’Europe des super-welters (47 v, 3 d) s’est, visiblement, remis, tant physiquement que psychologiquement, de sa très dure défaite avant la limite en championnat du monde WBA, face à l’Argentin Brian Carlos Castano, le 10 mars 2018, à Boulogne-Billancourt. Il ne désespère pas d’avoir un destin planétaire.
 
 
Il y a des victoires anodines qui font du bien et qui relancent un bonhomme. Celle remportée, aux points, à l’unanimité des juges, par Cédric Vitu, aux dépens du très modeste Serbe Predrag Cvetkovic (5 v, 16 d), le 21 décembre dernier, chez lui, à Creil, est synonyme de résurrection ou presque. « J’ai retrouvé de bonnes sensations, explique-t-il. Tout s’est bien passé même si ce n’était pas un tueur en face. Je suis lucide. Cependant, j’ai fait ce que je voulais et ce qu’il fallait. Je travaille pour être plus dur et prétendre, un jour, être champion du monde. »
 
 
Une force d’âme respectable après l’échec devant l’Argentin qui a meurtri Titi dans sa chair autant que dans sa tête. A la question de savoir s’il n’avait jamais autant souffert sur un ring que ce jour-là, il a honnêteté de jouer la franchise. « Oui, je pense », concède-t-il après une légère hésitation. Au point d’avoir songé à raccrocher définitivement les gants ? L’intéressé dément fermement avec humour : « Non jamais. A aucun moment, je n’ai pensé arrêter ma carrière. Certes, il y a eu des moments de doute sur le fait que le ressort puisse être cassé. Mais il ne l’est pas. L’envie est encore là. J’ai vite remis les gants et j’y ai repris goût. Mon père est partant pour que je continue. Simplement, il ne savait pas comment j’allais revenir. Il avait peur que je me mette à prendre des coups et à ne plus les encaisser. Et puis, je ne sais ni danser ni chanter. Alors si je ne fais pas de boxe, qu’est-ce que je vais faire d’autre ? Plus sérieusement, j’ai un objectif, être champion du monde. Je sais que je peux le faire. Et je sais où j’ai pêché lors de mon championnat du monde. »
 
En découdre pour « des titres intéressants et non pour des ceintures »
 
Où, justement ? « Dans la préparation et sur le plan mental, assure le Français. Entre le niveau européen et le niveau mondial, il y a un fossé et Castano était vraiment bien prêt. Moi, je me suis un peu perdu. Dès le premier round, je suis parti et j’ai fait la guerre. Or, la stratégie n’était pas celle-là. Elle consistait à le laisser venir. Par ailleurs, j’ai un peu eu un blocage. En effet, mon buste ne bougeait pas et je n’ai pas fait un seul pivot alors que ce sont mes qualités premières avec mon coup d’œil. Je n’ai pas voulu changer une équipe qui gagne alors qu’il aurait peut-être fallu. Mon père m’a dit : « Mon fils, si tu veux continuer, il faut que tu t’entoures de professionnels. » C’est ce que je compte faire même si mon papa sera toujours dans mon coin. » Aux dernières nouvelles, il était question que le Picard aille parfaire ses gammes outre-Manche, sous la houlette de Peter Fury, l’oncle de Tyson Fury, ou de Dominic Ingle qui a notamment eu sous sa coupe Kell Brook.
 
 
A trente-trois printemps, Cédric Vitu entend en découdre pour « des titres intéressants et non pour des ceintures ». « Si je n’ai rien d’autre, je repasserai par un championnat d’Europe, précise-t-il. Néanmoins, même si c’est un beau titre, je préférerais disputer une demi-finale mondiale. » Toujours avec Jérôme Abiteboul comme promoteur : « C’est quelqu’un que j’apprécie et avec qui je m’entends bien. J’avais un peu la crainte qu’il ne veuille plus collaborer avec moi et j’ai apprécié qu’il soit resté fidèle à notre engagement. »
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images - KDLP/Ringstar

 

 

 

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