Le 14 octobre, la Française (-60 kg) a été battue aux points, à l’unanimité des juges, par l'Irlandaise Kellie Harrington, championne olympique, en seizième de finale de l’Euro qui se déroule du 14 au 22 octobre, à Budva, au Monténégro. Une désillusion.
La configuration du combat a été celle à laquelle on s’attendait. En revanche, son issue a été celle que l’on n’espérait pas. « Maïva a été dominée techniquement, admet Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. Elle était toujours un peu sur le même rythme et laissait trop d’espace à son adversaire, laquelle pouvait, dès lors, déployer sa boxe, s’organiser et faire la différence. Et ce, d’autant que les coups de Kellie Harrington étaient visuellement plus séquencés et efficaces. Elle était, en outre,plus mobile. Ses déplacements et sa gestion de l’espace étaient meilleurs si bien que Maïva ne parvenait pas à la cadrer. Lastratégie consistait à couper la route de la Britannique, à d’abord viser le plexus et à la suivre en se déplaçant tout en ponctuant les actions par des coups forts au corps afin de saper la résistance de l’Irlandaise. »
« Maïva n’est pas parvenue à donner l’impression qu’elle prenait l’ascendant »
Un scénario aux allures de déception, aux yeux de l’entraîneur national : « Au vu de ce que Maïva avait montré en stage, on s'attendait à mieux. Nous avions notamment travaillé la liaison coups-déplacements. Elle s’était améliorée sur ses points. Peut-être qu’elle s’est justement un peu trop focalisée sur cet aspect. Résultat : elle a manqué d’agressivité dans son pressing. Certes, elle ne voulait pas tomber sur ses coups ni se faire contrer mais elle a aussi manqué de précision dans son placement. Ce qui explique qu’elle ne soit pas parvenue à rester sur l’Irlandaise ni à l’enfermer pour donner l'impression qu’elle prenait l’ascendant. »