Budget des Sports, oui mais…

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465,6 millions d’euros : c’est le montant du budget prévisionnel du ministère des Sports pour 2019, voté par les députés, le 23 octobre. C’est plus que prévu mais moins qu’en 2018 puisque pour cette année, la manne s’élève à 480,7 millions d’euros…
 
 
Faire mieux avec moins : c’est le défi aux allures de gageure que s’est efforcé de relever la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Dans la nuit du 22 au 23 octobre, l’Assemblée nationale a approuvé, dans le cadre de l’examen du Projet de loi de finances (PLF) pour 2019, l’affectation de 465,6 millions d’euros pour que les pouvoirs publics promeuvent le sport en France et commencent à préparer le pays à l’échéance des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. Un total qui inclut une hausse exceptionnelle de 15 millions d’euros du plafond de la taxe Buffet sur les droits télés. Celle-ci vient s’ajouter au 40 millions supplémentaires annoncés en septembre. Au total, ce sont donc 55 millions d’euros de crédits qui seront dévolus, dans le cadre de la création de l’agence du sport, à des mesures en faveur du haut niveau (25 millions d’euros) et du sport pour tous (30 millions d’euros). Plus précisément, d’une part, aux projets de performance fédéraux ainsi qu’à la haute performance et, d’autre part, au développement des pratiques dans les territoires carencés afin de réduire les inégalités géographiques d’accès à la pratique sportive.
 
Les fédérations sportives bénéficient du même soutien
 
Dans le détail, la nouvelle ventilation du budget du ministère fait, comme on devait s’y attendre, des gagnants et de plus ou moins grands perdants. Ainsi, comparé à 2018, les fédérations sportives bénéficient toujours du même soutien (à hauteur de 72,2 millions d’euros) tandis que l’Insep voit sa subvention rognée (37,3 millions d’euros contre 39,9 millions) de même que les Creps, les écoles et autres musées (80,7 millions d’euros contre 83 millions) et, surtout, les arbitres et les juge sportifs (20 millions d’euros contre 59 millions). Quant au rayonnement international, il n’est plus une priorité (14,2 millions d’euros contre 30,2 millions). En revanche, les aides aux sportifs de haut niveau ont logiquement été revues à la hausse (22,5 millions d’euros contre 19,3 millions).
 
 
On le sait, le ministère entend, pêle-mêle, « réformer l’organisation du sport en France en accordant davantage d’autonomie à ses acteurs, en permettant une meilleure coordination d’action sur les territoires et en libérant les énergies de ceux qui font le sport au quotidien ». Avec, à la clef, deux objectifs majeurs : « réussir les Jeux olympiques et paralympiques en soutenant la recherche de la performance qui fera rayonner la France et permettre à chacun de s’accomplir à son niveau » mais également, « atteindre trois millions de pratiquants supplémentaires en démocratisant le sport et en plaçant le pratiquant, licencié ou non, au cœur de nos préoccupations ».
 
La fin programmée du CNDS
 
Ce sont précisément les missions assignées à l’agence nationale du sport qui verra le jour dans le courant du premier trimestre 2019 et qui, faut-il le rappeler, fonctionnera sur une base quadripartite puisque l’État, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), les collectivités locales et le monde économique y seront associés. Et ce, dans le cadre d’un Groupement d’intérêt public (GIP) dont l’émergence signe la fin programmée du Centre national pour le développement du sport (CNDS). Ce dernier sera dissous par décret dans les mois à venir. Les taxes qui lui sont affectées seront, à terme, transférées à la future agence, laquelle assurera la continuité des engagements contractés par le CNDS aussi bien que celle de ses compétences. A cet effet, un préfigurateur sera prochainement nommé. Il sera chargé de mettre en place l’instance, de préparer ses premiers actes et d’en préciser les modes opératoires en matière de développement des pratiques, en relation avec les territoires.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photos - Karim de la Plaine
 

 

 

 

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