Brandon Deslauriers s’ouvre des portes

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Le 9 juillet, devant son public de Royan, le Charentais (14 v, 1 n, 4 d) a conquis le titre de champion de France des lourds-légers en dominant de manière expéditive (KO 1er) Guillaume Hauet (12 v, 4 d). Une ceinture qui lui donne le droit de se projeter plus loin et de nourrir des ambitions.

Un crochet droit pour déstabiliser d’entrée son rival, ensuite dans l’incapacité de vraiment s’en remettre, puis un enchaînement des deux mains histoire de porter l’estocade : le Bombardier gitan a rondement et rudement mené son affaire. « Le schéma tactique consistait à avancer en désaxant d’autant que mon adversaire est beaucoup plus grand que moi et un puncheur. Le tout en veillant à ne pas me faire cueillir. En somme, il fallait que je fasse un peu la boxe de Tyson », sourit Brandon Deslauriers qui, en décembre 2018, s’était incliné, pour ce même titre national, sur décision partagée contre Jean-Jacques Olivier qu’il avait pourtant préalablement dominé en finale du Tournoi de France. Une défaite que l’intéressé a eu du mal à digérer. « Moi, je ne me voyais pas perdre. Je l’avais envoyé au tapis au cinquième. Si bien que là, j’ai veillé à ne pas commettre la même erreur : j’ai abrégé les débats dès que j’en ai eu l’opportunité. Lorsque j’ai touché Guillaume Hauet correctement, comme il le fallait, je n’ai pas laissé passer ma chance. »

A la clef, une consécration qui s’est quelque peu fait désirer car après l’échec devant Jean-Jacques Olivier, il y a eu, pêle-mêle, quelques libertés de prises avec l’assiduité requise par l’entraînement pugilistique puis la Covid-19 et enfin, un combat de rentrée pas évident devant Aboulaye Diane qui en est sorti vainqueur. « Ce titre, c’est ce dont je rêvais depuis que j’ai commencé la boxe. Quand j’étais amateur, je voulais passer professionnel et devenir champion de France pro », commente Brandon Deslauriers.

Une belle devant Jean-Jacques Olivier pour l’Union européenne ?

Qui a concédé un no contest dans la polémique face Yves Ngabu, le 7 juin dernier, à Paris. Une confrontation au cours de laquelle il a frappé le Belge après un break de l’arbitre. Avec, toutefois, à l’entendre, de sérieuses circonstances atténuantes : « Il était dans la provocation. Dans la quatrième reprise, il était dans le rouge et s’accrochait. Il ne voulait pas me lâcher alors que j’étais dos aux cordes. Auparavant, il n’avait eu de cesse d’être suffisant et méprisant. Je n’ai jamais été aussi énervé avant de monter sur un ring. C’est la première fois que j’étais dans un tel état d’esprit, moi qui suis d’un naturel calme et souriant. »

Le passé étant le passé, le Français se projette désormais vers l’avenir. Le but est de défendre sa ceinture puis, si tout se passe bien, de se projeter vers le titre de l’Union européenne détenu par, devinez qui, Jean-Jacques Olivier. Autant dire que le nouveau roi de France rêve d’une belle… Faute de quoi, s’il ne recevait pas de proposition attrayante, il serait prêt à descendre en mi-lourds. Mais qu’importe la limite sur la balance, l’intéressé, qui a la possibilité de s’entraîner comme il le souhaite dans la mesure où il est son propre patron, est convaincu d’avoir le niveau continental : « On me dit souvent que je l’ai. En 2018, j’affronté Mairis Briedis, à Moscou, et je n’ai perdu qu’aux points. Or, depuis, je pense avoir progressé mentalement et physiquement. Et là, je suis bien dans ma tête. » On s’en doutait.

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