RAS pour Yvan Mendy

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Le Picard (45 v, 1 n, 5 d) a été fidèle à lui-même pour remporter, le 17 octobre, à Levallois, une victoire logique, à l’unanimité des juges (78-74, 79-73, 79-7) face au surprenant Alain Christian Sangué (11 v, 1 n, 4 d), lequel a été à la hauteur de l’événement.

Évidemment jamais inquiété tout au long des huit rounds, Yvan Mendy n’a, pour autant, jamais véritablement survolé les débats. La faute à Alain Christian Sangué qui, du haut de ses vingt ans et appelé au pied levé quelques jours seulement avant l’échéance, a fait bien mieux que de la résistance. Le Tourangeau a fait étalage, à chaque fois que cela était possible, d’une boxe pétillante et fluide, pleine d’initiatives. Il s’efforçait de combiner sans se laisser impressionner par le pedigree de son rival, faisant montre de réelles prédispositions. Objectif : varier les cibles en martelant les flancs du Maxipontain avant de remonter à la face en crochets. Le tout sur des appuis virevoltants.

Une mobilité nécessaire car c’était tout de même le Picard qui délivrait les coups les plus lourds qui, parfois, secouaient son impétueux opposant, lequel n’avait alors d’autre solution non pas de prendre la poudre d’escampette mais de tourner car il n’était pas en mesure d’apporter la contradiction en terme de puissance. Les mains bien hautes, Yvan Mendy ne prenait aucun risque ni défensivement ni offensivement. Lorsqu’il avançait, rien n’entravait ses assauts mais on avait le sentiment qu’il eut pu, voire dû, enchaîner davantage et imprimer de véritables accélérations pour porter l’estocade. Son coin le lui suggérait d’ailleurs : « Je suis content de ta défense. Tu ne le prends pas à la légère. Continue de le suivre et de le presser. Il faut donner ton direct du bras avant et le plomber. Ce n’est pas le projet qu’il tienne. C’est toi le décideur. »

« Avoir l’opportunité de disputer un championnat du monde en 2021 »

Pas forcément tant Alain Christian Sangué, galvanisé par son entraîneur - « On n’est pas venu pour faire de la figuration mais pour faire un travail et appliquer une stratégie. Tu es en train de le faire douter » -, poursuivait sur sa lancée. Certes, si ce n’était pas lui le dominant et il perdait forcément de sa superbe quand l’Axonais haussait le ton et durcissait les échanges.

Il n’empêche les bulletins des officiels attestaient que ce succès d’Yvan Mendy n’avait rien eut d’un long fleuve tranquille. L’intéressé, qui pourrait bien rencontrer, dans quelques semaines, le dur Dominicain Javier Fortuna, ancien champion du monde WBA des super-plumes, en convenait à demi-mots au micro de RMC Sport : « J’ai cherché le KO tout au long du combat mais ce n’était pas possible. Quand vous êtes face à quelqu’un qui recule, cela amortit les frappes. Ce n’était donc pas évident. Le but est de rester un minimum de temps sur le ring. Je ne me dis pas qu’avoir fait huit rounds m’a permis de travailler. Je travaille déjà suffisamment à la salle. J’espère avoir l’opportunité de disputer un championnat du monde en 2021. Cela fait trois à quatre saisons que je suis dans le Top 5 de deux fédérations, la WBC et la WBA. J’attends ça avec impatience. »

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