Guillaume Frenois au sommet de son art

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Hier soir au Palais des sports de Saint-Quentin, Guillaume Frenois (49 v, 2 d, 1 n) a ajouté une nouvelle ligne à son fabuleux palmarès en s’octroyant la ceinture WBA Continental des poids légers devant le coriace Guiseppe Carafa (14 v, 5 d, 2 n) qu’il a largement battu aux points (98-92, 97-93 et 97-93).

Guillaume Frenois a livré une prestation de premier plan, avec une variété de coups et une science du ring de niveau mondial face à un adversaire compliqué et imprévisible. Après le traditionnel round d’observation, le boxeur coaché par Giovanni Boggia, a imposé sa boxe avec son phénoménal bras gauche. L’Italien a encaissé des enchainements crochets gauches, uppercuts de toute beauté. L’Expert a livré un récital lors d’une troisième reprise à sens unique. Un premier crochet gauche a éprouvé Guiseppe Carafa qui fut encore secoué par un uppercut puis par un doublé du bras arrière, du grand art ! Guiseppe Carafa a fait preuve d’une résistance hors normes pour ne pas sombrer.  

photo Pierre Girod

L’Italien est resté dangereux, notamment avec sa tête en se jetant, les deux hommes furent d’ailleurs ouverts sur des chocs involontaires. Le visiteur a tenté d’imposer l’épreuve de force avec ses crochets des deux mains, la plupart étant bloqués par Guillaume Frenois. Pendant six rounds, l’Italien fut débordé par la vitesse de bras et la clairvoyance de son rival. Le Saint Quentinois se sachant en avance a géré les derniers rounds sans prendre de coups et en exploitant la moindre ouverture pour remiser. Sans manquer de respect au champion Italien, force est de constater qu'il y avait hier soir une classe d’écart entre les deux hommes. Même si Guillaume Frenois confiera s'être senti un peu rouillé par le manque de combat depuis un an, sa présence physique, son explosivité et sa créativité constituaient un obstacle infranchissable pour le transalpin. Le protégé de Pascal Cordier va faire son entrée au sein de la WBA en poids légers mais au-delà des classements, il a surtout démontré qu’il avait toujours son mot à dire à l’international au plus haut niveau dans deux catégories de poids.

photo Pierre Girod

Quatre autres combats pros figuraient à l’affiche pour le plus grand plus grand plaisir d’un copieux et bruyant public.

La finale de la Coupe de France Elites des poids mi-lourds était attendue, les deux protagonistes s’étaient invectivés sur les réseaux et la tension était palpable quand Mehdi Privat (5 v, 3 d) et Daniel Blenda Dos Santos (17 v, 1 d) sont montés sur le ring pour en découdre.

On attendait le puncheur à l’offensive mais c’est Mehdi Privat qui lançait les hostilités. Daniel Blenda Dos Santos montrait qu’il n’est pas qu’un puncheur en effectuant des retraits du buste millimétrés et des esquives sur les larges crochets de Mehdi Privat. Le combat était tendu, tactique, sans toutefois être fermé.  

A la 5eme reprise, Daniel Blenda Dos Santos trouvait l’ouverture avec un puissant crochet gauche au menton  qui expédiait Mehdi Privat au tapis pour réussir ce qui pourrait devenir le KO Français de l’année 2021.   

La surprise de la soirée est venue de la défaite avant la limite au de l’invaincu Dylan Averlant (6 v, 1 d, 1 n)  au sixième et dernier round devant Yannick N’Galeu (7 v, 5 d).

Dylan Averlant avait bien commencé le combat en tenant à distance son rival avec son bras avant. Au second round, le Saint-Quentinois a fait l’ascenseur sur un gros coup du Francilien. Dylan Averlant  a semblé n’avoir jamais récupéré de ce coup et il s’est attaché à rendre coup pour coup à un rival plus puissant et précis que lui. Yannick N’Galeu secouait durement Dylan Averlant à la 6eme reprise avec une grosse série de coups qui incitait Mr Boubker Idli à sagement arrêter le combat.

En poids super-welters, John Lafont ( 2 v, 2 d, 1 n) a battu par arrêt de l’arbitre au 3éme round l’Amiénois Kamel Guercif (0 v, 1 d) qui effectuait ses débuts professionnels. Deux styles opposés dans ce combat avec un Kamel Guercif mobile et talentueux face à un John Lafont rugueux et offensif. Le combat était équilibré avec une reprise de chaque côté mais une série de John Lafont incitait l’arbitre à stopper le combat.

En poids super-coqs, Mourad Maizou (1 v) a débuté victorieusement dans les rangs professionnels en disposant aux points (39-37, 39-37, 37-39) par décision partagée de Thibault Letray (1 v, 2 d, 1 n). Mourad Maizou a fait la différence par la puissance de ses frappes malgré l’activité de tous les instants de  Thibault Letray.

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