Christ Esabe continue d’impressionner

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Le Français (10 v) a été à la hauteur de l’évènement pour relever le défi le plus important de sa jeune carrière. Le 30 octobre, aux Mureaux, il s’est emparé de la ceinture WBC francophone des plumes en dominant aux points, à l’unanimité des juges (99-91, 96-94, 100-90), le Mexicain Lamberto Macias (16 v, 1 n, 3 d).

Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Le visiteur avait beau être taillé comme une allumette, passez-nous l’expression, il n’avait rien d’une victime expiatoire et était, au contraire, doté d’une boxe explosive, notamment sa droite qui sortait du bois au moment où l’on s’y attendait le moins. Au point qu’il fallait deux rounds pour que l’Yvelinois commence à entrer lentement mais sûrement dans le duel. Sa vitesse gestuelle, en particulier ses jabs et ses directs supersoniques qui annonçaient des uppercuts du même acabit ou des séries de crochets courts ciselés, lui permettait de marquer son territoire avec autorité.

Pour autant, le Mexicain ne s’en laissait pas compter et répliquait avec vigueur. Certes avec moins de classe et d’inspiration mais avec tout autant de volonté, cherchant coûte que coûte à conclure avec son bras arrière. « Reste calme et continue ton travail. Laisse le venir et avancer », enjoignait Abadila Hallab à son élève surdoué, lequel faisait la différence grâce à son évidente supériorité technique, à sa vista et à la précision de chacun de ses coups. « Magnifique petit ! C’est trop beau », l’encourageait son entraîneur et mentor.

« Dans pas longtemps, nous irons chercher l’Europe »

Lamberto Macias ne lambinait pas et ne s’avouait pas pour autant vaincu. Il tentait bien d’imposer une pressing au Tricolore qui, même de près, faisait, là encore, montre de lucidité en esquivant et en répliquant dans le temps. Toutefois, le Latino demeurait dangereux jusqu’au bout par son imprévisibilité, son style atypique et ses combinassions jaillissantes. Prudent, ne se jetant pas, le Muriautin finissait en trombe avec des gestes qui attestaient d’une maturité pugilistique rarement vue pour son jeune âge (21 pas). « Tu nous a fait une master class », le félicitait Abadilla Hallab.

« Je me suis plutôt bien senti mais ça n’a pas été un combat facile, avouait le prodige de la catégorie. Il fallait être au-dessus techniquement et tactiquement. Mes perspectives pour la suite ? Je ne sais pas encore. Je pense que dans pas longtemps, nous irons chercher l’Europe. »

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